Os Escritos de Maria Valtorta

433. Arrivée à Nazareth.

433. Chegada a Nazaré. Louvores à Virgem.

433.1

Quand on arrive de Séphoris, on entre à Nazareth par le côté nord-ouest, le plus élevé et le plus pierreux. L’amphithéâtre sur lequel Nazareth est bâtie en terrasses apparaît dans toute son étendue lorsqu’on atteint la crête de la dernière colline par cette route, qui descend assez rapidement par des ravins vers la petite ville. Si j’ai bon souvenir — car il s’est passé du temps, et beaucoup de sites montagneux se ressemblent —, Jésus se trouve à l’endroit précis[1] où ses concitoyens essayèrent de le lapider et où il les arrêta par son pouvoir pour passer au milieu d’eux.

Jésus fait halte pour regarder sa chère ville qui lui est hostile, et un sourire de joie éclaire son visage. Quelle bénédiction, que les Nazaréens ignorent et ne méritent pas, est donc ce sourire divin qui est sûrement source de grâces pour la terre qui l’a accueilli enfant et l’a vu grandir, où sa Mère est née et où elle est devenue Epouse et Mère de Dieu !

Ses deux cousins eux aussi regardent leur ville avec une joie manifeste. Alors que celle de Jude est tempérée par un air sérieux, austère, retenu, celle de Jacques est plus ouverte et plus douce, plus semblable à la joie de Jésus.

Bien que ce ne soit pas sa ville, Thomas en a le visage tout illuminé et il dit, en montrant la petite maison de Marie, du four de laquelle la fumée monte en spirales :

« La Mère est à la maison et elle cuit le pain… »

Son élan d’amour est si grand, qu’il semble parler de sa propre mère avec toute l’affection d’un fils.

Simon le Zélote, plus calme en raison de son âge et de son éducation, sourit :

« Oui. Et sa paix arrive déjà à nos cœurs.

– Dépêchons-nous » dit Jacques. « Et suivons ce sentier pour arriver presque sans être vus des Nazaréens. Ils nous retiendraient…

– Mais vous vous éloignez de votre maison. Votre mère aussi voudra vous voir.

– Oh ! Tu peux être certain, Simon, que notre mère est chez Marie. Elle y est presque toujours, d’une part parce qu’elles font le pain, d’autre part à cause de la fillette malade.

– Oui, prenons ce chemin. Nous passerons derrière le jardin d’Alphée pour arriver à la haie de notre jardin » dit Jésus.

Ils descendent rapidement par le sentier, très abrupt au début, mais qui devient plus plat à mesure qu’on approche de la ville. Ils traversent des oliveraies, puis de petits champs nus, et longent les premiers jardins de la ville. Tous sont entourés de hautes haies feuillues sur lesquelles se penchent les frondaisons des arbres chargés de fruits, ou de murets en pierres sèches couverts à l’extérieur des branches des jardins. Aussi leur passage est-il inaperçu des ménagères qui vont et viennent dans les jardins, font la lessive ou encore l’étendent sur les petits prés à côté des maisons…

433.2

La haie qui borde d’un côté le jardin de Marie est en hiver tout un entrelacement d’épines, mais en été un vrai fouillis de feuilles après la floraison de l’aubépine au printemps, ou l’apparition des baies rouges à l’automne. En ce moment, elle est embellie par un jasmin vigoureux et par l’ondulation des calices de fleurs, dont je ne connais pas le nom mais qui, de l’intérieur du jardin, étendent leurs rameaux sur la haie pour la rendre plus fournie et plus belle. Une fauvette chante dans les buissons, et de l’intérieur arrive un roucoulement de colombes.

« La grille aussi est réparée et toute couverte de branches en fleurs », dit Jacques qui est accouru en avant pour regarder la grille rustique à l’arrière du jardin, restée des années sans servir, celle qui a permis[2] de faire entrer et sortir la charrette de Pierre pour Jean et Syntica.

« Nous allons passer par le sentier et frapper à la porte. Ma Mère serait peinée de voir détruit cet abri, lui répond Jésus.

– Son jardin[3] clos ! s’écrie Jude.

– Oui. Et elle en est la rose, lance Thomas.

– Le lys parmi les épines, complète Jacques.

– La fontaine scellée, ajoute Simon le Zélote.

– Mieux : la source d’eau vive qui, en jaillissant impétueusement du beau mont, donne l’Eau de Vie à la Terre et s’élance avec sa beauté parfumée vers le Ciel, dit Jésus.

– D’ici peu, elle va être heureuse de te voir, s’exclame Jacques.

433.3

– Mon Frère, dis-moi quelque chose que je désire savoir depuis longtemps. Comment vois-tu Marie ? Comme ta Mère ou comme une sujette ? C’est ta Mère, bien sûr, mais c’est une femme et tu es Dieu… dit Jude.

– Comme une sœur et une épouse, comme le délice et le repos de Dieu, le réconfort de l’Homme. C’est tout que je vois et possède en Marie, comme Dieu et comme Homme. Celle qui faisait les délices de la deuxième Personne de la Trinité au Ciel, les délices du Verbe comme du Père et de l’Esprit, fait aujourd’hui les délices du Dieu incarné et fera, plus tard, celles de l’Homme-Dieu glorifié.

– Quel mystère ! Dieu s’est donc privé deux fois de ses complaisances, en toi et en Marie… et il vous a donnés à la Terre… médite Simon le Zélote.

– Quel amour, devrais-tu dire. C’est l’amour qui a poussé la Trinité à donner Marie et Jésus à la Terre, souligne Jacques.

– Et, non pas pour toi qui es Dieu, mais pour sa Rose, il n’a pas craint de la confier aux hommes, qui sont tous indignes de la protéger ? demande Thomas.

– Thomas, c’est le Cantique qui te répond : “ Le Pacifique avait une vigne, et il la confia à des vignerons ; ceux-ci étaient des profanateurs poussés par le Profanateur, et ils auraient donné de fortes sommes pour la posséder, ils auraient mis en œuvre toutes les séductions possibles, mais la belle Vigne du Seigneur se garda toute seule et ne voulut donner son fruit qu’au Seigneur, ne s’ouvrir qu’à lui pour engendrer le Trésor sans prix : le Sauveur. ” »

433.4

Les voilà parvenus au seuil de la maison. Tandis que Jésus frappe à la porte fermée, Jude remarque :

« Ce serait l’occasion de dire : “ Ouvre-moi, ma sœur, mon épouse, mon aimée, ma colombe, mon immaculée… ” »

Mais quand la porte s’entrouvre et qu’apparaît le doux visage de la Vierge, Jésus ne dit que le plus tendre des mots, en ouvrant les bras pour la recevoir :

« Maman !

– Oh ! Mon Fils ! Béni sois-tu ! Entre, et que la paix et l’amour soient avec toi !

– Et aussi avec ma Mère, avec la maison, et ceux qui s’y trouvent, dit Jésus en entrant, suivi des autres.

– Votre mère est à côté, tandis que les deux disciples s’emploient à faire le pain et la lessive… » explique Marie, après avoir échangé des salutations avec les apôtres et ses neveux.

Ceux-ci, par discrétion, se retirent pour laisser la Mère seule avec son Fils.

« Me voilà tout à toi, Mère. Nous allons rester quelque temps ensemble… Comme il est doux de revenir et de retrouver… la maison et toi surtout, Mère, après tant de voyages parmi les hommes…

– Qui te connaissent de plus en plus et, pour cette raison, se divisent en deux branches : ceux qui t’aiment… et ceux qui te haïssent… Et la plus grosse des deux, c’est cette dernière…

– Le Mal sent qu’il va être vaincu, il est furieux… et il rend furieux…

433.5

Comment va la fillette ?

– Légèrement mieux… Mais elle a bien failli mourir… Pourtant ses paroles, maintenant qu’elle ne divague plus, correspondent, bien qu’en plus réservé, à celles qui lui venaient dans son délire. Ce serait mentir de prétendre que nous l’avons délivrée de ses mauvais souvenirs… La malheureuse !…

– Oui. Mais la Providence a veillé sur elle.

– Et maintenant ?

– Je ne sais pas. Auréa ne m’appartient pas comme créature. Son âme est à moi, mais son corps appartient à Valéria. Pour le moment, elle va rester ici, afin d’oublier…

– Myrta voudrait bien l’avoir.

– Je le sais… Mais je n’ai pas le droit d’agir sans la permission de la Romaine. Je ne sais même pas si elles l’ont acquise contre de l’argent ou si elles ont seulement employé l’arme des promesses… Quand la Romaine la réclamera…

– J’irai moi-même la voir à ta place, mon Fils. Il n’est pas bon que tu y ailles… Laisse faire ta Maman. Nous autres, femmes… ces êtres insignifiants pour Israël, on ne nous observe pas autant si nous allons parler à des païens. Et ta Maman est si inconnue du monde ! Personne ne remarquera la femme du peuple hébraïque qui, enveloppée dans son manteau, parcourt les rues de Tibériade et frappe à la maison d’une dame romaine…

– Tu pourrais aller chez Jeanne… et là, parler à la dame…

– C’est ce que je vais faire, mon Fils. Que ton cœur soit soulagé, mon Jésus !… Tu es tellement affligé… Je le comprends… et je voudrais tant faire pour toi…

– Tu fais beaucoup, Maman. Merci pour ton soutien…

– Oh ! je suis une aide bien pauvre, mon Fils ! Car je ne réussis pas à te faire aimer, à te donner… de la joie… tant qu’il t’est accordé d’en avoir un peu… Que suis-je donc alors ? Une bien pauvre disciple…

– Maman, Maman ! Ne parle pas ainsi ! Ma force me vient de tes prières. Mon esprit trouve le repos en pensant à toi, et maintenant, de rester ainsi, la tête contre ton cœur béni, réconforte mon cœur… Maman !… »

Jésus a attiré près de lui sa Mère, debout à ses côtés. Il est assis sur un coffre contre le mur, et appuie son front contre la poitrine de Marie, qui caresse doucement ses cheveux… C’est une attitude pleine d’amour.

433.6

Puis Jésus relève la tête et se met debout.

« Allons trouver les autres et la fillette » dit-il en sortant avec sa Mère dans le jardin.

Les trois femmes disciples, sur le seuil de la pièce où se trouve la petite malade, parlent sans arrêt avec les apôtres, mais elles se taisent à la vue de Jésus et s’agenouillent.

« Paix à toi, Marie, femme d’Alphée, ainsi qu’à vous, Myrta et Noémie. Est-ce que l’enfant dort ?

– Oui. La fièvre persiste, l’étourdit et l’anéantit. Si cela continue, elle va mourir. Son tendre corps ne résiste pas à la maladie, et son esprit est troublé par les souvenirs, dit Marie, femme d’Alphée.

– Oui… et elle ne réagit pas, car elle dit vouloir mourir pour ne plus voir les Romains… confirme Myrta.

– C’est une vraie douleur pour nous qui l’aimons déjà ! ajoute Noémie.

– Ne craignez rien ! » dit Jésus en allant jusqu’au seuil de la chambre et en levant le rideau…

Sur le lit contre le mur, en face de la porte, apparaît le petit visage amaigri d’Auréa, rouge feu aux pommettes, blanc comme la neige ailleurs, enseveli dans la masse des longs cheveux dorés. Elle dort fiévreusement, en marmonnant entre ses dents des paroles incompréhensibles. De sa main abandonnée sur les couvertures, elle fait de temps à autre un geste comme pour repousser quelque chose.

Jésus n’entre pas. Il jette sur elle un regard de pitié. Puis il l’appelle à haute voix :

« Auréa ! Viens ! Ton Sauveur est là. »

L’interpellée s’assied immédiatement sur son petit lit, le voit, et en poussant un cri elle descend et court vers Jésus, dans sa tunique longue et floue, pieds nus, puis elle se jette à ses pieds :

« Seigneur ! Oui, maintenant tu m’as vraiment délivrée !

– Elle est guérie. Vous voyez ? Elle ne pouvait mourir, car elle devait auparavant connaître la Vérité. »

Puis il s’adresse à l’adolescente qui lui baise les pieds :

« Lève-toi et vis en paix. »

Et il lui pose la main sur la tête, qui n’est plus fiévreuse.

Dans son long vêtement de lin — peut-être appartient-il à la Vierge —, si long qu’il lui fait une traîne, ses cheveux dénoués retombant comme un manteau sur sa mince silhouette, avec ses yeux gris-bleu encore brillants de la fièvre qui vient de la quitter, et de la joie qui maintenant se manifeste, Auréa ressemble à un ange.

« Adieu ! Nous nous retirons dans l’atelier pendant que vous vous occupez de la fillette et de la maison… » dit le Maître.

Puis, suivi des quatre autres, il entre dans l’ancien atelier de Joseph pour s’asseoir avec ses apôtres sur les établis qui ne servent plus…

433.1

Vindo-se do lado de Séforis, entra-se em Nazaré pelo lado noroeste, isto é, pelo lado mais alto e pedregoso. O anfiteatro sobre o qual, por degraus, se estende Nazaré, aparece todo, quando se atinge a crista da colina, que é a última para quem vem de Séforis, e que desaba, quase a pique, por uns barrancos, sobre a pequena cidade. Se for bem examinado este lugar, pois muito tempo já se passou e os lugares montanhosos são muito parecidos, este ponto onde agora Jesus se encontra, é o ponto exato[1], de onde os seus concidadãos tentaram apedrejá-lo para o jogarem lá embaixo, e Ele os fez parar, com o seu poder, e passou pelo meio deles incólume.

Jesus para e fica olhando a sua cidade tão querida, e tão hostil a Ele, e um sorriso de alegria se acende em seu rosto. É uma bênção ignorada e imerecida este sorriso divino, que se derrama e se espalha, com certeza em forma de graças, sobre a terra que o acolheu quando menino e que o viu crescer, e onde nasceu a mãe, e se tornou esposa de Deus e Genitora de Deus!

Os dois primos também olham para sua cidade com uma visível alegria, ainda que a de Tadeu esteja temperada por uma seriedade austera, reservada, enquanto que a de Tiago é mais aberta e doce, mais semelhante à de Jesus.

Tomé, embora não seja esta a sua cidade, tem um esplendor de alegria no rosto, e diz, acenando para a cozinha de Maria, de cujo forno estão saindo espirais de fumaça:

– A Mãe está em casa fazendo o pão… –e parece estar falando de sua mãe com todo o afeto de um filho, pois diz estas simples palavras, mas com uma grande pulsação de amor.

Zelotes, mais pacato por sua idade e pela educação que teve, sorri, dizendo:

– Sim. E a sua paz já está chegando aos nossos corações.

– Vamos andar depressa –diz Tiago–. E passemos por esta vereda, para chegarmos sem sermos vistos pelos nazarenos. Eles nos entreteriam…

– Mas vós vos estais afastando de vossas casas… Também vossa mãe também vos deseja ver.

– Oh! Podes estar certo, Simão, de que a nossa mãe está na casa de Maria. Ela está quase sempre lá. E lá estará, ou fazendo pão ou por causa da mocinha doente.

– Sim. Vamo-nos daqui. Passaremos por detrás da horta de Alfeu, e chegaremos à sebe de nossa horta –diz Jesus.

Descem ligeiros, por uma senda muito íngreme a princípio, e que depois, já mais perto da cidade, é mais suave. Passam por olivais, por pequenos campos onde já foram feitas as colheitas. Passam ao lado das primeiras hortas dos camponeses. E as altas sebes que as rodeiam, frondosas, e sobre as quais se dobram as copas das árvores carregadas de frutas, ou os pequenos muros a seco, todos recobertos pelos ramos pendentes dos pomares do lado externo, fazem que a passagem deles passe inobservada pelas caseiras que por ali vão e vêm, ou atravessando as hortas, ou indo fazer a lixívia e colocá-la em pequenos prados, perto das casas…

433.2

A sebe, que limita de um lado a horta de Maria, é toda ela um emaranhamento de espinhos no inverno, e, no verão, se transforma em uma sucessão de folhas, depois da florescência do pilriteiro na primavera, e o avermelhar das frutinhas no outono, agora está embelezada por um viçoso jasmineiro ou pelo ondular dos cálices de uma flor que eu não sei como se chama e que, lá do interior da horta, lançam ramos sobre a sebe, para fazê-la ficar mais espessa e mais bonita. Uma toutinegra canta no ponto mais alto da sebe e, lá do interior desta, vem um arrulhar de pombos.

– Até o tapume foi consertado e todo coberto de ramos em flor

–diz Tiago, que foi correndo olhar a rústica cancela atrás da horta, aquela que, tendo ficado muitos anos sem que dela se fizesse uso, foi usada[2] para fazer entrar a carroça do Pedro, quando levava João e Síntique.

– Passaremos pelo beco e bateremos na porta. Minha Mãe ficaria com pena, ao ver destruída esta cancela –lhe responde Jesus.

– É o seu horto fechado[3] –exclama Judas de Alfeu.

– Sim. E ela é a rosa –diz Tomé.

– O lírio entre espinhos –diz Tiago.

– A fonte selada –diz o Zelotes.

– Melhor: é a mina de água viva que, jorrando com ímpeto do monte belo, dá a Água da Vida à terra, e jorra, com sua beleza perfumada, rumo ao Céu –diz Jesus.

– Daqui a pouco, ela estará feliz ao ver-te –diz Tiago.

433.3

– Meu irmão, dize-me uma coisa que há tempo Eu desejo saber. Como tu vês Maria? Como Mãe ou como súdita? Ela é tua Mãe, mas é mulher, e Tu és Deus… –diz Tadeu.

– Como irmã e esposa, como delícia e repouso de Deus e como conforto do Homem. Tudo Eu vejo e tenho em Maria como Deus e como Homem. Ela, que era a delícia da Segunda Pessoa da Trindade no Céu, Delícia do Verbo, como do Pai e do Espírito, é a Delícia do Deus Encarnado, e o será do Homem-Deus glorificado.

– Que mistério! Portanto, Deus se privou duas vezes de suas complacências. Em ti e em Maria, e vos deu à terra –medita o Zelotes.

– Que amor! Isto é que deves dizer. O amor levou a Trindade a dar Maria e Jesus à terra –diz Tiago.

– E, não por Ti, que és Deus, mas pela sua Rosa, não temeis confiá-la aos homens, todos eles indignos de a tutelar? –pergunta Tomé.

– Tomé, quem te responde é o Cântico: “O Pacífico tinha sua vinha, e a confiou aos vinhateiros, os quais, profanadores instigados pelo Profanador, muitas somas teriam dado para possuí-la, isto é, todas as seduções para seduzi-la, mas a Vinha bela do Senhor se guardou por si mesma, e não quis dar os seus frutos, a não ser ao Senhor, e abrir-se ao mesmo, gerando o Tesouro sem preço: o Salvador.”

433.4

Chegaram à porta da casa. Judas de Alfeu comenta, enquanto Jesus está batendo na porta fechada:

– Seria o caso de se dizer: “Abre-me, irmã, minha esposa dileta, pomba, imaculada…”

Mas, quando a porta se abre, e aparece o doce rosto da Virgem, Jesus não diz senão a doce palavra, abrindo os braços para recebê-la:

– Minha Mãe!

– Oh! Meu Filho! Bendito! Entra, e que a paz e o amor estejam contigo!

– E à minha Mãe, à casa e a quem nela está –diz Jesus, entrando, acompanhado pelos outros.

-Está a vossa mãe, enquanto as duas discípulas estão fazendo o pão e a lixívia… –explica Maria, depois da mútua saudação aos apóstolos e aos sobrinhos.

E estes, discretos, retiram-se para deixarem sozinhos a Mãe com o Filho.

– Eis-me a teu lado, ó minha Mãe. Como é doce a volta à casa, e sobretudo a ti, ó Mãe, depois de ter andado tanto entre os homens…

– Que sempre mais te vão conhecendo, e que se dividem, por causa desse conhecimento, em dois ramos: os que te amam… e os que te odeiam. E o ramo mais numeroso é este último…

– O Mal percebe que está para ser derrotado e está furioso… e faz outros furiosos…

433.5

Como vai a menina?

– Ligeiramente melhor… Esteve à morte… Mas as palavras dela, agora que não está delirando, correspondem, ainda que sejam mais reservadas, àquelas que ela pronunciava em seus delírios. Seria uma mentira, se nós disséssemos que não davam para reconstruir a história dela… Infeliz!…

– Sim. Mas a Providência velou por ela.

– E agora?

– E agora… eu não sei. Como criatura, Áurea não me pertence. A alma dela é minha, mas o corpo é de Valéria. Por enquanto ficará aqui para esquecer.

– Mirta a quereria.

– Eu o sei… Mas ela não tem direito de agir sem a licença da romana. Eu nem sei se a adquiriram com moedas ou se usaram somente da arma das promessas… Quando a romana a vier buscar…

– Eu irei por Ti, meu Filho… Não fica bem que Tu vás… Deixa que tua Mãe o faça. Nós, mulheres… uns seres inferiores para Israel, não somos muito observadas, quando vamos conversar com os gentios. E a tua Mãe é bem desconhecida pelo mundo! Ninguem notará uma mulher do povo, uma hebreia que envolvida em seu manto, vai pelas ruas de Tiberíades e bate à porta de uma dama romana…

– Poderias ir à casa de Joana… e lá falar à dama…

– Assim farei, meu FIlho. Que fique aliviado o teu coração, o meu Jesus! Estás tão aflito… Eu o compreendo… e quereria fazer muito por ti…

– E estás já fazendo muito, minha Mãe. Obrigado por tudo o que estás fazendo…

– Oh! Eu sou uma pobre ajuda, meu Filho! Porque eu não me arrisco a fazer que te amem, nem a dar-te alegria. Enquanto ainda te permitem ter um pouco dela… E, afinal, quem eu sou? Uma bem pobre discípula…

– Minha Mãe! Minha Mãe! Não fale assim! A minha força me vem das tuas orações. Minha mente repousa, quando pensa em ti, e agora está encontrando conforto o meu coração, estando assim Eu com a cabeça contra o teu coração bendito… Minha Mãe!

Jesus atraiu para si a Mãe, que está de pé ao lado dele, que está sentado na caixa-banco, ao pé da parede, e apoiando a fronte sobre o peito de Maria, que o acaricia sobre os cabelos levemente. Há uma pausa cheia de amor.

433.6

Depois, Jesus levanta a cabeça e se põe de pé. Ele diz:

– Vamos aos outros, e à menina –e sai com a Mãe para a horta.

As três discípulas, na soleira do quarto onde está a menina, estão conversando animadamente com os apóstolos. Mas, ao verem Jesus, calam-se e se ajoelham.

– A paz a ti, Maria de Alfeu, e a vós, Mirta e Noemi. A menina está dormindo?

– Sim. A febre continua e a enfraquece e consome. Se continuar assim, ela morrerá. Seu corpo delicado não resiste à doença, e a mente dela está perturbada pelas recordações –diz Maria de Alfeu.

– Sim… e não reage, porque diz que quer morrer para não ver mais romanos… –confirma Mirta.

– É uma dor para nós que já a amamos… –diz Noemi.

– Não temais! –responde Jesus, dando uns passos até à porta do quartinho e levantando o toldo…

Sobre a pequena cama, à beira da parede, na frente da porta, aparece o rostinho emagrecido, de um vermelho vivo nos pômulos e de neve em outros pontos, afundado dentro das ondas dos longos cabelos dourados. Ela dorme muito ansiada, gemendo e proferindo entre os dentes palavras incompreensíveís e, com as mãos abandonadas sobre as cobertas, faz, de vez em quando, o gesto como o de quem rejeita alguma coisa.

Jesus não se aproxima dela. Olha para ela com olhos cheios de piedade. Depois, a chama em voz alta:

– Áurea! Vem cá! Aqui está o teu Salvador.

A menina se assenta de repente na caminha, o vê, desce da cama e corre com sua longa túnica desatada e com os pés descalços até Jesus, e se lança a seus pés, dizendo:

– Senhor, agora, sim, que me libertaste!

– Está curada. Estais vendo? Não podia morrer, porque antes deve conhecer a Verdade.

E, à menina, que lhe beija os pés, Ele diz:

– Levanta-te –e vive em paz, e lhe põe a mão sobre a cabeça, que já não tem mais febre.

Áurea, com sua longa veste de linho, talvez uma das da Virgem, tão comprida que está se arrastando, com os cabelos soltos como um manto, sobre um corpo franzino, com uns olhos cinzento-azulados, luzindo ainda devido à febre, que mal acabou de baixar, e pela alegria, que agora ela sente, está parecendo um anjo.

– Adeus! Nós vamos retirar-nos para a oficina, enquanto pensais na menina e na casa… –diz o Mestre, e, acompanhado pelos quatro, entra na antiga oficina de José, assentando-se com os seus, sobre os grandes bancos, agora inativos.


Notes

  1. l’endroit précis est celui du passage 106.4. A la fin du paragraphe, Maria Valtorta ajoute sur le manuscrit original : (Luc, chap. IV).
  2. celle qui a permis, en 313.6.
  3. Son jardin clos et les autres images appliquées dans ce chapitre à Marie sont tirées du Cantique des Cantiques : Ct 2, 2 ; 4, 9-12.15 ; 5, 1-2 ; 8, 11-12.

Notas

  1. o ponto exato é aquele do verso 106.4. Ao final do período, MV acrescenta no manuscrito original: (Lucas cap. IV).
  2. foi usada, em 313.6.
  3. horto fechado e as outras imagens, que no presente capítulo são referidas a Maria Ss., são retiradas de Cântico dos cânticos 2,2; 4,9-12.15; 5,1-2; 8,11-12.