Os Escritos de Maria Valtorta

515. Les raisons de la souffrance salvifique de Jésus.

515. As razões da dor salvífica de Jesus.

515.1

Jésus ne peut rester longtemps plongé dans ses pensées. Jean et son cousin Jacques, puis Pierre avec Simon le Zélote le rejoignent pour attirer son attention sur le panorama que l’on découvre du haut de la colline. Et peut-être dans l’intention de le distraire, car il est visiblement très triste, ils rappellent les événements survenus dans les régions qui se présentent sous leurs yeux : le voyage vers Ascalon… la maison des paysans de la plaine de Saron où Jésus rendit la vue au vieux père de Gamla et Jacob… la retraite au mont Carmel de Jésus et de Jacques… Césarée maritime et la jeune Auréa Galla… la rencontre avec Syntica… les païens de Joppé… les voleurs près de Modin… le miracle des moissons dans la maison de Joseph d’Arimathie… la vieille femme glaneuse…

Oui, toutes choses qui voudraient réjouir… mais auxquelles, pour tous ou pour lui seul, se mêlent des larmes et un souvenir de douleur. Les apôtres eux-mêmes s’en aperçoivent et murmurent :

« Vraiment, en toute chose sur cette terre, il se trouve une part de souffrance. C’est un lieu d’expiation… »

Mais justement André, qui s’est joint au groupe avec Jacques, fils de Zébédée, observe lui aussi :

« C’est une loi juste pour nous, qui sommes pécheurs. Mais pour lui, pourquoi tant de souffrance ? »

Il s’élève une discussion paisible — et qui le reste, même quand, attirés par les voix des premiers, tous les autres s’unissent au groupe —. Judas est le seul à ne pas s’y joindre : il s’affaire au milieu des humbles, qu’il instruit en imitant la voix, les gestes, la pensée du Maître ; mais c’est une imitation théâtrale, pompeuse, à laquelle il manque la chaleur de la conviction, et ses auditeurs le lui disent sans périphrases. Cela énerve Judas, qui leur reproche d’être bouchés et de ne rien comprendre. Et il leur déclare qu’il les quitte, car “ ce n’est pas la peine de jeter aux pourceaux les perles de la sagesse ”. Il s’arrête cependant, car les humbles gens, vexés, le prient d’être compatissant en s’avouant “ inférieurs à lui comme un animal est inférieur à un homme. ”…

Jésus est distrait de ce que disent autour de lui les Onze, car il écoute Judas, et ce qu’il entend ne le réjouit certainement pas… Mais il soupire et se tait

515.2

jusqu’au moment où Barthélemy l’intéresse directement à la discussion en lui soumettant les divers points de vue sur la raison pour laquelle lui, qui est indemne du péché, doit souffrir.

Barthélemy dit :

« Je soutiens que cela arrive parce que l’homme déteste celui qui est bon. Je parle de l’homme coupable, c’est-à-dire de la majorité. Cette majorité se rend compte que, par comparaison avec celui qui est sans péché, sa culpabilité ressort davantage, avec ses vices, et, par dépit, il se venge en faisant souffrir le bon.

– Pour ma part, je suis sûr que tu souffres du contraste entre ta perfection et notre misère. Même si personne ne te méprisait d’aucune façon, tu souffrirais pareillement, car ta perfection doit éprouver un dégoût douloureux pour les péchés des hommes, intervient Jude.

– Moi, au contraire, je pense que, n’étant pas exempt de l’humanité, tu souffres de l’effort de devoir retenir, par ta partie surnaturelle, les révoltes de ton humanité contre tes ennemis, estime Matthieu.

– Et moi, je vais sûrement me tromper, car je suis un sot, je dis que tu souffres au contraire de voir ton amour repoussé. Tu ne souffres pas de ne pas pouvoir punir comme le côté humain peut le désirer, mais tu souffres de ne pouvoir faire du bien comme tu le voudrais, expose André.

– Moi, enfin, dit Simon le Zélote, je pense que tu souffres, parce que tu dois subir toute douleur pour racheter toute douleur. Il n’y a pas en toi l’une des deux natures qui prédomine, mais toutes deux sont pareillement en toi, unies en un parfait équilibre, pour former la Victime parfaite, tellement surnaturelle qu’elle peut avoir la force d’apaiser l’offense faite à la Divinité, tellement humaine qu’elle peut représenter l’humanité et la ramener à l’état immaculé du premier Adam pour effacer le passé et engendrer une humanité nouvelle, recréer une humanité nouvelle conforme à la pensée de Dieu, c’est-à-dire une humanité où existe réellement l’image de Dieu et sa ressemblance avec lui, ainsi que la destinée de l’homme : la possession, le pouvoir d’aspirer à la possession de Dieu, dans son Royaume. Tu dois souffrir surnaturellement, et tu souffres, de tout ce que tu vois faire et de ce qui t’entoure, pourrais-je dire, dans une perpétuelle offense à Dieu. Tu dois souffrir humainement, et tu souffres, pour arracher la luxure de notre chair empoisonnée par Satan. C’est par la souffrance complète des deux natures parfaites que tu annuleras complètement l’offense faite à Dieu, la faute de l’homme. »

Les autres se taisent. Jésus les interroge :

« Et vous, vous ne dites rien ? Quelle est d’après vous la plus juste définition ? »

Les uns se prononcent pour l’une, les autres pour une autre. Seul Jacques, fils d’Alphée, se tait avec Jean.

« Et vous deux, vous n’en approuvez aucune ? dit Jésus pour piquer leur intérêt.

– Non, nous trouvons en toutes une part de vérité, parfois beaucoup. Mais nous sentons aussi qu’il manque ce qu’il y a de plus vrai.

– Et vous ne savez pas le trouver ?

– Nous l’aurions peut-être trouvé, mais il nous paraît presque blasphémer de le dire, car… Nous sommes de bons Israélites, et nous craignons Dieu, presque au point de ne pouvoir prononcer son nom. Et de penser que, si l’homme du peuple élu, l’homme fils de Dieu ne peut pour ainsi dire prononcer le nom béni et crée des termes de remplacement pour nommer son Dieu, il nous paraît blasphématoire de penser que Satan puisse oser nuire à Dieu. Et pourtant, nous nous rendons compte que la douleur ne cesse d’agir envers toi parce que tu es Dieu et que Satan te hait. Il te hait comme nul autre. Tu trouves la haine, mon Frère, parce que tu es Dieu, explique Jacques.

– Oui, approuve Jean. Tu trouves la haine parce que tu es l’Amour. Ce ne sont pas les pharisiens ou les rabbins qui se dressent pour te faire souffrir, ce n’est pas celui-ci ou celui-là, ni pour telle ou telle raison. C’est la Haine qui pénètre les hommes et les dresse contre toi, blêmes de haine, parce que par ton amour, tu arraches trop de proies à la Haine.

– Il manque encore quelque chose à ces nombreuses définitions. Cherchez la raison la plus vraie. Celle pour laquelle j’existe… » dit Jésus pour les encourager.

Mais personne ne trouve. Ils réfléchissent longuement, puis renoncent :

« Nous ne trouvons pas…

– Elle est si simple… Elle est toujours devant vous. Elle résonne dans les paroles de nos livres, dans les figures de notre histoire… Allons, cherchez ! Dans toutes vos définitions, il y a du vrai, mais il manque la raison première. Cherchez-la, non pas dans le présent, mais dans le passé le plus lointain, au-delà des prophètes, au-delà des patriarches, au-delà de la création de l’Univers… »

Les apôtres réfléchissent… mais en vain. Jésus sourit. Puis il reprend :

« Et pourtant, si vous vous rappeliez mes paroles, vous trouveriez la raison. Mais vous ne pouvez encore tout vous rappeler. Un jour, vous vous souviendrez.

515.3

Ecoutez : remontons ensemble le cours des siècles, jusqu’aux limites du temps. Vous savez qui a corrompu l’esprit de l’homme. C’est Satan, le Serpent, l’Adversaire, l’Ennemi, la Haine. Appelez-le comme vous voulez. Mais pourquoi l’a-t-il corrompu ? Parce qu’il était très envieux, en voyant l’homme destiné au Ciel d’où lui-même avait été chassé. Il a voulu que l’homme subisse l’exil que lui-même connaît. Pourquoi avait-il été chassé ? Parce qu’il s’est révolté contre Dieu, vous le savez. Mais en quoi ? Cela concernait l’obéissance. Au commencement de la douleur, il y a une désobéissance. Dans ce cas, n’est-il pas nécessairement logique que pour rétablir l’ordre, qui est toujours joie, il doit y avoir une obéissance parfaite ? Obéir est difficile, surtout si c’est en matière grave. Ce qui est difficile fait souffrir celui qui l’accomplit. Réfléchissez donc : moi, à qui l’Amour a demandé si je voulais ramener la joie aux enfants de Dieu, je dois souffrir infiniment pour accomplir l’obéissance à la Pensée de Dieu. Je dois donc souffrir pour vaincre, pour effacer non pas un ou mille péchés, mais le Péché lui-même par excellence, qui dans l’esprit angélique de Lucifer ou dans celui qui animait Adam, a été et sera toujours, jusqu’au dernier homme, un péché de désobéissance à Dieu.

Pour vous, les hommes, votre obéissance doit se limiter à ce peu — qui vous paraît si grand, mais qui est si peu — que Dieu vous demande. Dans sa justice, il n’exige rien de vous que vous ne puissiez donner. Vous ne connaissez des volontés de Dieu que ce que vous pouvez accomplir.

Mais moi, je connais sa Pensée tout entière, au sujet de tous événements, les grands et les plus petits. Pour moi, il n’est pas de limites à la connaissance et à l’exécution. L’amoureux Sacrificateur, l’Abraham divin, n’épargne pas la Victime et son Fils. C’est l’Amour inassouvi et offensé qui exige réparation et offrande. Et même si je vivais des milliers d’années, ce ne serait rien si je ne consumais pas l’Homme jusqu’à sa dernière fibre, de même que rien n’aurait existé si de toute éternité je n’avais pas dit “ oui ” à mon Père, en me disposant à obéir, et comme Dieu Fils et comme Homme, au moment que mon Père trouverait juste.

L’obéissance est souffrance et elle est gloire. L’obéissance, comme l’âme, ne meurt jamais. En vérité, je vous dis que les vrais obéissants deviendront des dieux, mais après une lutte continuelle contre eux-mêmes, contre le monde, contre Satan. L’obéissance est lumière : plus on obéit, plus on est éclairé et mieux on voit. L’obéissance est patience : plus on obéit, mieux on supporte les fardeaux et les personnes. L’obéissance est humilité, et plus on la pratique, plus on est humble avec le prochain. L’obéissance est charité, car elle est un acte d’amour, et plus on s’y soumet, plus nos faits et gestes sont nombreux et parfaits. L’obéissance est héroïsme. Et un héros dans l’ordre spirituel, c’est un saint, le citoyen des Cieux, l’homme divinisé. Si la charité est la vertu où l’on retrouve le Dieu un et trine, l’obéissance est la vertu où l’on me trouve, moi, votre Maître. Faites en sorte que le monde vous reconnaisse pour mes disciples par une obéissance absolue à tout ce qui est saint.

515.4

Appelez Judas. J’ai quelque chose à dire, à lui aussi… »

Judas accourt. Jésus montre le panorama qui se rétrécit au fur et à mesure de la descente :

« Une petite parabole pour vous, futurs maîtres des âmes. Vous y verrez d’autant plus clair que vous gravirez davantage le chemin de la perfection, qui est ardu et pénible. Tout d’abord, nous admirions les deux plaines des Philistins et de Saron avec de nombreux villages, des champs et des vergers et jusqu’à un azur lointain qui était la grande mer, et le mont Carmel tout vert là-bas, au fond. Maintenant, nous ne voyons plus que peu de choses. L’horizon s’est rétréci et il ne cessera de se rétrécir jusqu’à disparaître au fond de la vallée. C’est exactement ce qui arrive à celui dont l’âme descend au lieu de s’élever : sa vertu et sa sagesse se font toujours plus limitées, son jugement toujours plus borné jusqu’à s’anéantir. Alors un maître spirituel est mort pour sa mission. Il ne discerne plus et ne peut plus conduire. C’est un cadavre, et il peut corrompre comme il s’est corrompu. La descente l’entraîne parfois — presque toujours —, parce qu’il trouve en bas des satisfactions sensuelles. Nous aussi, nous descendons dans la vallée pour trouver repos et nourriture, mais si cela est nécessaire à notre corps, il n’est pas nécessaire de satisfaire l’appétit sensuel et la paresse de l’âme, en descendant dans les vallées de la sensualité morale et spirituelle. Il n’y a qu’une seule vallée à laquelle il soit permis d’accéder, c’est celle de l’humilité, parce que Dieu lui-même y descend afin de saisir l’âme humble pour l’élever vers lui. Celui qui s’humilie sera exalté. Toute autre vallée est mortelle, car elle éloigne du Ciel.

– C’est pour cela que tu m’as appelé, Maître ?

– En effet. Tu as beaucoup parlé avec ceux qui te questionnaient.

– Oui, et ce n’était pas la peine. Ils ont l’intelligence plus dure que celle des mulets.

– Mais moi, j’ai voulu déposer une pensée là où tout est sorti. Pour que tu puisses nourrir ton âme. »

Judas le regarde, interdit. Il ne sait si c’est un don ou un reproche. Les autres qui n’avaient pas remarqué l’entretien de Judas avec ceux qui les suivaient, ne comprennent pas que Jésus reproche à Judas son orgueil.

515.5

Judas préfère amener prudemment la conversation dans une autre direction :

« Maître, qu’en penses-tu ? Ces Romains, comme l’homme de Pétra, pourront-ils arriver un jour à ta doctrine, eux qui ont eu un contact si limité avec toi ? Et cet Alexandre ? Il est parti… Nous ne le verrons plus, tout comme ces derniers, d’ailleurs. Il semble y avoir en eux une recherche instinctive de la vérité, mais ils sont plongés jusqu’au cou dans le paganisme. Réussiront-ils jamais à conclure quelque chose de bon ?

– Tu veux dire à trouver la Vérité ?

– Oui, Maître.

– Et pourquoi ne devraient-ils pas y parvenir ?

– Parce que ce sont des pécheurs.

– N’y a-t-il qu’eux de pécheurs ? N’y en a-t-il pas parmi nous ?

– Beaucoup, je l’admets. Mais justement, je me dis que si nous, qui sommes déjà nourris de sagesse et de vérité depuis des siècles, nous restons pécheurs et n’arrivons pas à devenir justes et à suivre la Vérité que, toi, tu représentes, comment pourront-ils le faire, eux, saturés d’impuretés comme ils le sont ?

– Tout homme peut arriver à atteindre et à posséder la Vérité, c’est-à-dire Dieu, quel que soit son point de départ. Quand il n’y a pas d’orgueil de l’esprit et de dépravation de la chair, mais sincère recherche de la Vérité et de la Lumière, pureté d’intention et désir de Dieu, une créature est sûrement sur le chemin de Dieu.

– Orgueil de l’esprit… et dépravation de la chair… Maître… alors…

– Développe ta pensée, elle est bonne. »

Judas tergiverse, puis il dit :

« Alors ils ne peuvent atteindre Dieu, car ce sont des dépravés.

– Ce n’est pas cela que tu voulais dire, Judas. Pourquoi as-tu bâillonné ta pensée et ta conscience ? Ah ! Comme il est difficile à l’homme de s’élever vers Dieu ! Et le plus grand obstacle se trouve en lui-même, qui ne veut pas réfléchir sur lui-même et reconnaître ses défauts. Vraiment, on calomnie bien souvent Satan, en lui attribuant toute cause de ruine spirituelle. Et l’on calomnie encore davantage Dieu en lui attribuant tous les événements. Dieu ne viole pas la liberté de l’homme. Satan ne peut l’emporter sur une volonté affermie dans le bien. En vérité, je vous dis que soixante-dix fois sur cent, l’homme pèche par sa propre volonté. Et — on ne le pense pas, mais il en est ainsi — il ne se relève pas de son péché parce qu’il se refuse à s’examiner, et même si sa conscience, par un mouvement imprévu, se dresse en lui et crie la vérité qu’il n’a pas voulu méditer, l’homme étouffe ce cri, anéantit cette représentation qui se dresse devant son intelligence sévère et affligée, s’efforce d’altérer sa pensée suggestionnée par la voix accusatrice, et se refuse à dire par exemple : “ Mais alors nous, moi, nous ne pouvons atteindre la Vérité parce que nous avons l’orgueil de l’esprit et la corruption de la chair. ” Oui, en vérité, si l’on n’avance pas vers la voie de Dieu, c’est que, parmi nous il y a l’orgueil de l’esprit et la corruption de la chair : un orgueil vraiment émule de celui de Satan, au point de juger ou d’entraver les actions de Dieu quand elles sont contraires aux intérêts des hommes ou des partis. Et ce péché fera, de nombreux Israélites, des damnés éternels.

– Nous ne sommes pas tous comme ça, pourtant.

– Non. Il y a encore des âmes bonnes, dans toutes les classes sociales. Elles sont plus nombreuses chez les humbles gens du peuple, que parmi les savants et les riches. On en trouve, certes, mais combien ? Combien, par rapport à ce peuple de Palestine que, depuis presque trois années, j’évangélise et comble de bienfaits, et pour lequel je m’épuise ? Il y a, en Israël, plus d’étoiles dans une nuit assombrie par les nuages que d’âmes résolues à entrer dans mon Royaume.

– Et les païens, ces païens-là, y entreront ?

– Pas tous, mais beaucoup. Et aussi parmi mes disciples eux-mêmes, tous ne persévéreront pas jusqu’à la fin. Mais ne nous préoccupons pas des fruits pourris qui tombent de la branche ! Cherchons, tant que c’est possible, à les empêcher de pourrir au moyen de la douceur, de la fermeté, des reproches et du pardon, de la patience et de la charité. Puis, quand ils disent “ non ” à Dieu et aux frères qui veulent les sauver, et quand ils se jettent dans les bras de la Mort, de Satan, en mourant impénitents, baissons la tête et offrons à Dieu notre souffrance de n’avoir pu donner la joie du salut de cette âme. Tout maître connaît de telles défaites. D’ailleurs, elles servent à abaisser l’orgueil des maîtres spirituels et à éprouver leur constance dans le ministère. La défaite ne doit pas lasser la volonté de l’éducateur spirituel, mais au contraire le pousser à faire davantage et mieux à l’avenir.

515.6

– Pourquoi as-tu dit au décurion que tu le reverrais sur un mont ? Comment fais-tu pour savoir cela ? »

Jésus porte sur Judas un long regard étrange, dans lequel la tristesse se mêle au sourire, avant de répondre :

« Parce qu’il sera l’un de ceux qui seront présents à mon élévation, et il dira au grand docteur d’Israël une sévère parole de vérité. Et à partir de ce moment-là, il commencera sa marche assurée vers la lumière. Mais nous voici à Gabaon. Que Pierre aille avec sept autres annoncer ma présence. Je parlerai sur-le-champ pour congédier les habitants des villages voisins qui me suivent. Les autres resteront avec moi jusqu’après le sabbat. Quant à toi, Judas, reste avec Matthieu, Simon et Barthélemy. »

(Je n’ai pas reconnu dans le décurion[1] l’un des soldats présents à la crucifixion. Mais je dois reconnaître que, absorbée comme je l’étais par l’observation attentive de mon Jésus, je ne les ai pas beaucoup examinés. Pour moi, c’était un groupe de soldats préposés au service, rien de plus. En outre, au moment où j’aurais mieux pu les regarder parce que “ tout était accompli ”, il y avait une lumière si faible que je n’aurais pu reconnaître que les visages que je vois souvent. Je pense pourtant, d’après les paroles de Jésus, que c’est le soldat qui a dit à Gamaliel des mots dont je ne me souviens pas, et que je ne puis contrôler parce que je suis seule ; et je n’ai personne pour me donner le cahier de la Passion.)

515.1

Mas pouco tempo pode Jesus deter-se em seus pensamentos. João e seu primo Tiago, depois Pedro com Simão Zelotes o alcançam e chamam sua atenção para o panorama que se apresenta aos olhos deles, lá do alto da colina. E talvez com a intenção de distraí-lo, pois Ele está visivelmente muito triste, procuram recordar episódios acontecidos naquelas regiões que se vão apresentando aos olhos deles. A viagem para Ascalon… o retiro de Jesus e Tiago no Carmelo… Cesaréia Marítima e a menina Áurea Gala… o encontro com a Síntique… os gentios de Jope, os ladrões perto de Modin… o milagre das colheitas em casa de José de Arimateia… a velhinha respigadeira… Sim, todas as coisas que pudessem trazer alegria… Mas nas quais, para todos, ou para Ele só, há sempre uma mistura de algum choro ou de alguma lembrança dolorosa. Disso dão-se conta os próprios apóstolos, e murmuram:

– Verdadeiramente em todas as coisas da terra se encontra uma dor. Aqui é um lugar de expiação…

Mas com muito acerto, até André, que se uniu ao grupo, junto com Tiago de Zebedeu, observa:

– A lei é justa para nós pecadores. Mas, para Ele, por que tanto sofrimento?

Surge, então, uma discussão pacífica e se mantém assim até mesmo quando, atraídos pela voz dos outros, unem-se ao grupo todos os demais. Menos Judas Iscariotes, que se impõe a si mesmo um grande trabalho no meio dos humildes, aos quais ele ensina, imitando o Mestre na voz, nos gestos e nos conceitos. Mas a dele é uma imitação teatral, pomposa, à qual falta o calor da convicção, e os seus ouvintes lhe dizem, sem cerimônias, o que faz com que o Judas fique nervoso e lhes lance em rosto que eles são uns obtusos e não entendem nada. E ele declara que os deixa, porque “não vale a pena jogar as pérolas da sabedoria aos porcos.” Mas ele para, porque os humildes, mortificados, lhe pedem que tenha compaixão deles, confessando-se “inferiores a ele, como um animal é inferior a um homem.”

Jesus está distraído, longe daquilo que estão dizendo os onze ao redor dele por estar escutando o que o Judas vai dizendo, e o que Ele ouve certamente não lhe dá alegria… Mas suspira e se cala,

515.2

até passar a interessar-se por Bartolomeu, que lhe mostrou diversos pontos de vista sobre a razão pela qual Ele, inocente e sem pecado, deve sofrer.

Bartolomeu diz:

– Eu suponho que isso acontece porque o homem odeia o que é bom. Falo dos homens culpados, ou seja, da maioria. Essa maioria compreende que, na comparação com quem está sem pecados, fica ainda mais em realce a culpabilidade deles, os seus vícios e, por raiva disso, se vingam, fazendo sofrer quem é bom.

– Eu, ao contrário, afirmo que Tu sofres por causa do contraste entre a tua perfeição e a nossa miséria. Ainda que ninguém te desse nenhum desprezo, sofrerias do mesmo modo, porque a tua perfeição deve sentir um calafrio doloroso por causa dos pecados dos homens

– diz Judas Tadeu.

– Eu, por minha vez, acho que Tu, não estando privado da humanidade, sofres por causa do esforço ao teres que frear, com tua parte sobrenatural, as revoltas de tua humanidade contra os teus inimigos –diz Mateus.

– E eu, com certeza vou errar, porque sou um estulto, eu digo que Tu sofres porque o teu amor é rejeitado. Não sofres por não poderes punir como o teu lado humano poderia desejar, mas sofres por não poderes fazer o bem como quererias –diz André.

– Enfim, eu penso que Tu sofres, porque tens que sofrer toda dor para redimir toda dor. Não predominando em Ti esta ou aquela Natureza, mas igualmente estando essas duas naturezas em Ti fundidas em perfeito equilíbrio, para formarem a Vítima perfeita. Tão sobrenatural, a ponto de poder ser válida para aplacar a ofensa feita à Divindade, e tão humana, a ponto de poder representar a Humanidade e reconduzi-la ao estado imaculado do primeiro Adão, a fim de anular o passado e gerar uma nova humanidade. Tornar a criar uma humanidade nova, segundo o pensamento de Deus, isto é, uma humanidade na qual esteja realmente a imagem e a semelhança de Deus e o destino do Homem: a posse, o poder aspirar à posse de Deus, no seu Reino. Tu deves sofrer sobrenaturalmente, e sofres por tudo o que vês fazer e pelo que está ao redor de Ti, eu poderia dizer: com uma perpétua ofensa a Deus. Tu deves sofrer humanamente, e sofres, para extirpar a libidinagem de nossa carne, que foi envenenada por Satanás. Com o sofrimento completo das duas perfeitas naturezas, Tu anularás completamente a ofensa feita a Deus, a culpa do homem –diz Zelotes.

Os outros ficam calados. Jesus lhes pergunta:

– E vós, não dizeis nada? Segundo vós, qual foi a definição mais justa?

Uns dizem que foi esta, outros que aquela. Somente Tiago de Alfeu fica calado, junto com João.

– E vós dois? Não aprovais nenhuma? –incita-os Jesus.

– Não. Percebemos em todas algo de verdadeiro ou até muito de verdadeiro. Mas percebemos que falta a verdade mais verdadeira.

– E não a sabeis achar?

– Talvez eu e João a teríamos achado. Mas nos parece quase uma blasfêmia dizê-lo, porque… Nós somos uns bons israelitas e tememos tanto a Deus a ponto de quase não podermos dizer o seu Nome. E pensar que, se o homem do povo eleito, o homem filho de Deus quase nem pode pronunciar o Nome bendito, e cria outros nomes para dá-los ao seu Deus, que Satanás possa ousar fazer mal a Deus, parece-nos um pensamento blasfemo. E, no entanto, percebemos que a dor te está sempre perseguindo, porque tu és Deus, e Satanás te odeia. Ele te odeia como a nenhum outro. Tu encontras o ódio, meu irmão, porque Tu és Deus –diz Tiago.

– Sim. Encontras ódio porque és o Amor. Não são os fariseus nem os rabis, não é este nem aquele, nem por isto ou por aquilo, que se levantam para fazer-te sofrer. É o ódio que se apodera dos homens e os levanta contra Ti, lívido pelo ódio, porque com o teu Amor Tu arrebatas ao ódio muitas presas –diz João.

– Está faltando ainda uma coisa às muitas definições. Procurai a razão mais verdadeira. Aquela pela qual Eu sou… –encoraja-os Jesus.

Mas ninguém a acha. Pensam, pensam. E, afinal, se entregam, dizendo:

– Não achamos…

– É tão simples. Ela está sempre diante de vós. Ela ressoa nas palavras de nossos livros, nas figuras de nossas histórias… Vamos! Coragem! Procurai! Em todas as vossas definições há verdades, mas está faltando a razão principal. Procurai-a, não no dia de hoje, mas num passado bem distante, antes dos profetas, antes dos patriarcas, antes da criação do Universo…

Os apóstolos ficam pensativos… mas não acham.

Jesus sorri. Depois diz:

– No entanto, se vos lembrardes de minhas palavras encontrareis a razão. Mas não podeis lembrar-vos de tudo por enquanto. Mas um dia vos lembrareis.

515.3

Escutai. Vamos subir de novo pelo curso dos séculos, até além dos limites do tempo. Quem foi que desgastou o espírito do homem, vós o sabeis. Foi Satanás, a Serpente, o Adversário, o Inimigo, o ódio. Dai-lhe o nome que quiserdes. Mas, por que o desgastou? Por uma grande inveja: a de ver o homem destinado ao Céu, do qual ele havia sido expulso. Quis para o homem o exílio que ele tinha recebido. Por que ele foi expulso? Por ter-se rebelado contra Deus. Vós o sabeis. Mas em quê? Na desobediência. E então, não é também necessariamente lógico que, para restabelecer a ordem, que é sempre Alegria, não deva existir uma obediência perfeita? Obedecer é difícil, especialmente se se trata de matéria grave. O que é difícil faz sofrer a quem o executa. Pensai, pois, que, se Eu, que fui interrogado pelo Amor se queria trazer Alegria aos filhos de Deus, se Eu não devo sofrer infinitamente para cumprir o dever da obediência ao Pensamento de Deus. Portanto, Eu devo sofrer para vencer, para cancelar não um ou mil pecados, mas o próprio Pecado por excelência que, no espírito angélico de Lúcifer ou naquele que animava Adão, esteve e estará sempre, até o último homem, o pecado da desobediência a Deus.

Vós, homens, deveis obedecer limitadamente aquele pouco — parece-vos muito, mas é tão pouco — que Deus exige de vós. Em sua Justiça, Ele exige de vós somente o que podeis cumprir. Mas Eu conheço todo o seu Pensamento, quanto aos grandes e pequenos acontecimentos. Para mim não foram postos limites quanto ao conhecer e ao realizar. O amoroso sacrificador, o Abraão divino, não poupa sua Vítima, o seu Filho. É o Amor, não saciado e ofendido, que exige reparação e oferta. Se Eu vivesse mil e mais mil anos, não seria nada se não consumasse o Homem até sua última fibra, assim como nada teria acontecido se, desde a eternidade, Eu não tivesse dito “Sim” ao meu Pai, dispondo-me a obedecer, como Filho de Deus e como homem, no momento achado justo por meu Pai.

A obediência é dor e é glória. A obediência, como o espírito, não morre nunca. Em verdade eu vos digo que os verdadeiros obedientes se tornarão deuses, mas depois de uma luta contínua contra si mesmos, contra o mundo e contra Satanás. A obediência é luz. Quanto mais obedientes formos, mais luminosos seremos e veremos. A obediência é caridade, porque é um ato de amor e paciência, e quanto mais obedientes formos, mais suportaremos as coisas e as pessoas. A obediência é humildade e, quanto mais obedientes formos, mais humildes seremos para com o próximo. A obediência é caridade, porque é um ato de amor e, quanto mais formos obedientes, mais os atos serão numerosos e perfeitos. A obediência é heroicidade. E o herói do espírito é o santo, o cidadão dos Céus, o homem divinizado. Se a caridade é a virtude na qual se reencontra a Deus Uno e Trino, a obediência é a virtude na qual se encontra a Mim, o vosso Mestre. Fazei com que o mundo vos conheça como meus discípulos por uma obediência absoluta a tudo o que é santo.

515.4

Chamai Judas. Tenho alguma coisa a dizer também a ele.

Judas chega. Jesus mostra o panorama, que aos poucos vai desaparecendo, à medida que vão descendo, e diz:

– Uma pequena parábola para vós, futuros mestres de espíritos. Tanto mais vereis, quanto mais subirdes pelo caminho da perfeição, que é árduo e penoso. Antes nós víamos as duas planícies, a Filistéia e a de Saron, com muitos povoados, campos e pomares, e até um azul longínquo, que era o grande mar, e o Carmelo, lá no fundo. Agora não vemos quase nada. O horizonte se restringe e mais ainda se restringirá, até desaparecer no fundo do vale. O mesmo acontece com quem desce nas coisas do espírito, em vez de subir, a sua virtude e sabedoria vai-se tornando sempre mais limitada , e seu juízo vai-se restringindo até anular-se. Nesse caso, um mestre de espírito terá morrido em sua missão. Já não discerne mais nem guia. É um cadáver, e pode corromper como ele mesmo se corrompeu. A descida, às vezes, ou quase sempre, convida, porque lá embaixo estão as satisfações da sensualidade. Nós também descemos ao vale para achar repouso e alimento. Mas se isso é necessário ao nosso corpo, não é necessário satisfazer ao apetite da sensualidade e à preguiça do espírito descendo aos vales do sensualismo moral e espiritual. Somente em um vale é permitido tocar: no da humildade. Mas é porque nesta o próprio Deus desce para arrebatar o espírito humilde e elevá-lo a si. Quem se humilha, será exaltado. Qualquer outro vale é letal, porque se afasta do Céu.

– Foi para isso que me chamaste, Mestre?

– Foi para isso, Tu andaste falando muito com aqueles que te estavam interrogando…

– Sim, e não vale a pena. São mais tapados do que uns burros.

– E Eu bem que quis pôr um pensamento onde não ficou mais nada. Para que possas nutrir o teu espírito.

Surpreso, Judas olha para Jesus. Mas ele não sabe se as palavras de Jesus são um elogio ou uma reprovação. Os outros que não haviam assistido aos discursos do Iscariotes com os acompanhantes, não compreendem que Ele está censurando Judas por sua soberba.

515.5

E Judas prefere levar com cuidado o assunto para outros rumos e pergunta:

– Mestre, que pensas? Aqueles romanos, como o homem de Petra, poderão algum dia aprender a tua Doutrina, tendo tido eles tão pouco contato contigo? E aquele Alexandre? Ele lá se foi… Não o veremos mais. E estes também. Dir-se-ia que neles há um instintiva busca da verdade, mas estão mergulhados até o pescoço no paganismo. Será que chegarão a aprender alguma coisa de bom?

– Queres dizer, a encontrar a Verdade?

– Sim, Mestre.

– E, por que não haveriam de consegui-lo?

– Porque são uns pecadores.

– E serão só eles pecadores? Entre nós não os há?

– Há, e muitos, eu admito. Mas por isso eu digo que, se nós, já nutridos com a sabedoria e a verdade há tantos séculos, somos pecadores e não conseguimos tornar-nos justos e seguidores da Verdade que Tu ensinas, como poderão fazer eles, saturados de imundícies como estão?

– Todos os homens podem alcançar, conseguir e possuir a verdade, isto é, Deus. Seja lá qual for o ponto de onde eles partirem para chegar a ela. Quando não há soberba na mente nem depravação na carne, mas uma sincera busca da Verdade e da Luz, pureza de intenção e o desejo de Deus, uma criatura está com toda a segurança no caminho para Deus.

– Soberba da mente… e depravação da carne… Mestre… então…

– Continua no teu pensamento, porque ele é bom.

Judas pensa em alguma evasiva, e depois diz:

– Então, eles não podem chegar a Deus, porque são uns depravados.

– Não era bem isso que tu querias dizer, Judas. Por que puseste uma mordaça em teu pensamento e em tua consciência? Oh! Como é difícil que o homem suba até Deus! Pois o obstáculo maior está nele mesmo, que não quer confessar, refletir sobre si mesmo e sobre seus defeitos. Na verdade, também Satanás é caluniado muitas vezes, pois muitos debitam a ele todas as causas de ruína espiritual. E mais caluniado ainda é Deus, ao qual debitam tudo o que acontece. Deus não viola a liberdade do homem. E Satanás não pode prevalecer contra uma vontade firme no Bem. Em verdade, Eu vos digo que setenta vezes em cem o homem peca por sua vontade. E não se pensa nisso, mas assim é, e não se levanta do pecado, porque evita examinar-se e, mesmo quando a consciência, com um movimento imprevisto, se levanta nele e grita a verdade sobre a qual ele não quis meditar. O homem sufoca aquele grito, apaga aquela figura que se levantou, enérgica e aflita, diante de sua inteligência, e altera, contrariado, o pensamento que lhe foi sugerido por aquela voz acusadora, e não quer dizer, por exemplo, assim: “Mas, então, nós, eu, não podemos alcançar a verdade, porque temos a soberba da mente e a corrupção da carne.” Sim, na verdade, entre nós não se vai pelos caminhos de Deus, porque entre nós há a soberba da mente e a corrupção da carne. Uma soberba verdadeiramente semelhante à de Satanás, enquanto são julgadas ou obstaculizadas as ações de Deus, quando elas são contrárias aos interesses dos homens e dos partidos. E este pecado fará de muitos de Israel os condenados para sempre.

– Mas nós não somos todos assim.

– Não. Ainda há espíritos bons, e em todas as classes. Mais numerosos entre os humildes do povo do que entre os doutos e os ricos. Mas há. E quantos são? Quantos, tendo em vista este povo da Palestina ao qual há três anos eu venho evangelizando e fazendo-lhe benefícios, e pelo qual Eu me consumo? Há mais estrelas em uma noite nublada, do que espíritos desejosos de vir ao meu Reino em Israel.

– E os gentios, aqueles gentios, virão?

– Não todos, mas muitos. Mesmo entre os meus discípulos nem todos perseverarão até o fim. Mas não nos preocupemos com os frutos que, apodrecidos, caem do ramo. Procuremos, enquanto pudermos, não deixá-los apodrecer, usando de doçura, firmeza, com a censura e o perdão, com paciência e caridade. Depois, quando eles disserem “não” a Deus e aos irmãos que os querem salvar, e se jogarem nos braços da morte, de Satanás, e morrerem impenitentes, inclinemos a cabeça e ofereçamos a Deus a nossa dor por não o termos podido fazer ficar alegre por aquela alma, salvando-a. Todos os mestres conhecem seus fracassos. E elas também são úteis. Para conservar humilde o orgulho do mestre de almas e provar sua constância no ministério. O fracasso não deve cansar a vontade do educador de espíritos. Mas, pelo contrário, deve animá-lo a fazer mais e melhor no futuro.

515.6

– Por que disseste ao decurião que o tornarias a ver em um monte? Como consegues saber isso?

Jesus olha para Judas com um olhar longo e estranho, um misto de tristeza e de sorriso, e diz:

– Porque ele será um dos que estarão presentes à minha elevação, e dirá ao grande doutor de Israel uma palavra de verdade. E a partir daquele momento começará o seu caminho seguro para a Luz. Mas eis-nos chegados a Gabaon. Pedro, vai com os outros anunciar-me. Eu falarei logo, para despedir-me dos que me acompanham e que vieram de povoados vizinhos. Os outros ficarão comigo até depois do sábado. E tu, Judas, fica junto com Mateus, Simão e Bartolomeu.

(Eu não reconheci no decurião[1] nenhum dos soldados presentes à Crucifixão. Mas devo também dizer que, preocupada em uma observação atenta do meu Jesus, não prestei muita atenção neles. Para mim, eles eram um grupo de soldados postos à frente do serviço. Nada mais. Além disso, quando eu podia observá-los melhor, havia uma luz que apenas permitia ver e reconhecer os rostos já conhecidos. Penso, porém, pelas palavras de Jesus, que seja aquele soldado que diz a Gamaliel algumas palavras de que não me lembro, e que eu não posso citar porque estou sozinha, e não posso pedir que alguém me dê o caderno da Paixão).


Notes

  1. le décurion est le chef d’une manipule romaine, ou gradé, rencontré en 514.7/9 ; absorbée comme je l’étais par l’observation attentive de mon Jésus : il s’agit de la scène de la crucifixion, écrite auparavant (le 27 mars 1945) mais placée plus loin, au chapitre 609.

Notas

  1. decurião é o chefe do manípulo romano, ou graduado, encontrado em 514.7/9; preocupada em uma observação atenta do meu Jesus, na cena da Crucificação, escrita antes (27 de março de 1945), mas colocada em seguida, no capítulo 609.