Os Escritos de Maria Valtorta

552. Préparatifs et accueils à Ephraïm.

552. Preparativos e acolhida em Efraim.

552.1

« Maître, paix à toi, disent Pierre et Jacques, fils de Zébédée, qui reviennent à la maison, chargés de brocs remplis d’eau.

– Paix à vous ! D’où venez-vous ?

– Du torrent. Nous sommes allés chercher de l’eau et nous retournerons en prendre pour le ménage, puisque nous sommes au repos… Et il n’est pas juste que la vieille femme se fatigue pour nous. Elle est à côté, en train de faire du feu pour chauffer l’eau. Mon frère est parti ramasser du bois dans la forêt. Comme il ne pleut pas depuis quelque temps, il brûle comme de la bruyère, explique Jacques, fils de Zébédée.

– Oui. Mais le problème est que… il avait beau faire à peine jour, on nous a vus au torrent et dans la forêt. Dire que j’étais allé au torrent pour ne pas me rendre à la fontaine ! dit Pierre.

– Et pourquoi, Simon ?

– Parce que, à la fontaine, il y a toujours du monde ; les gens pouvaient nous reconnaître et accourir ici… »

Pendant qu’ils parlent, les deux fils d’Alphée, Judas et Thomas sont entrés dans le long corridor qui sépare en deux la maison, de sorte qu’eux aussi entendent les derniers mots de Pierre et la réponse de Jésus :

« Ce qui ne serait pas arrivé aux premières heures du jour serait certainement arrivé plus tard, demain tout au plus, puisque nous restons ici…

– Ici ? Mais… Je croyais que c’était seulement une escale…

– Ce n’est pas une simple escale. C’est un séjour. Nous ne partirons d’ici que pour revenir à Jérusalem, à la Pâque.

– Oh ! moi, j’avais cru que, quand tu parlais d’un pays de loups et de vautours, tu citais cette région, que tu voulais traverser, comme tu l’as déjà fait à d’autres reprises, pour te rendre dans d’autres contrées sans suivre les routes fréquentées par les juifs et les pharisiens… » dit Philippe en arrivant à son tour.

D’autres renchérissent :

« C’est ce que je croyais moi aussi.

– Vous avez mal compris. Ce n’est pas ici, le pays des loups et des vautours dont je parlais, bien que de vrais loups aient leurs tanières sur les monts, mais je ne parle pas des animaux…

– Oh ! cela, on l’avait compris ! s’écrie Judas, quelque peu ironique. Pour toi, qui t’appelles l’Agneau, il est clair que ce sont les hommes qui sont des loups. Nous ne sommes pas complètement idiots.

– Non. Vous ne l’êtes pas, si ce n’est pour ce que vous ne voulez pas comprendre, c’est-à-dire ce qui concerne ma nature et ma mission, ainsi que la peine que vous me causez en ne travaillant pas assidûment à vous préparer à l’avenir. C’est pour votre bien que je parle et que je vous instruis par mes actes et mes paroles. Mais vous rejetez ce qui trouble votre humanité : l’annonce de souffrances à venir et l’exigence de redoubler d’efforts contre

votre moi.

552.2

Ecoutez-moi, avant que des étrangers ne viennent se mêler à nous. Je vais vous diviser en deux groupes de cinq, et sous la conduite de votre chef de groupe, vous parcourrez les campagnes voisines, comme dans les premiers temps. Rappelez-vous tout ce que je vous ai dit alors et mettez-le en pratique. La seule exception, c’est que vous passerez en annonçant désormais la proximité du jour du Seigneur, même aux Samaritains, pour qu’ils soient préparés quand il viendra, et qu’il vous soit plus facile d’obtenir leur conversion au Dieu unique. Soyez pleins de charité et de prudence, exempts de préjugés. Vous voyez, et vous verrez davantage, que ce qui nous est refusé ailleurs nous est permis ici. Par conséquent, soyez bons avec les innocents qui paient pour les fautes de leurs pères. Pierre sera le chef de Jude, Thomas, Philippe et Matthieu. Jacques, fils d’Alphée, sera le chef d’André, Barthélemy, Simon le Zélote et Jacques, fils de Zébédée. Judas et Jean resteront avec moi. Il en sera ainsi à partir de demain. Aujourd’hui, nous nous reposerons en faisant ce qui nous prépare aux jours à venir. Nous passerons le sabbat tous unis. Faites en sorte, par conséquent, d’être rentrés ici avant le sabbat, pour repartir quand il sera passé. Ce sera le jour de l’amour entre nous, après avoir aimé le prochain dans le troupeau sorti du bercail paternel. Maintenant, que chacun de vous remplisse sa tâche. »

Il reste seul et se retire dans une pièce au fond du corridor.

La maison résonne de pas et des voix, bien que tous soient dans les pièces et qu’on ne voie personne en dehors de la petite vieille, qui traverse plusieurs fois le couloir pour vaquer à ses occupations, dont l’une est certainement le pain, car elle a les cheveux enfarinés et les mains couvertes de pâte.

552.3

Après quelque temps, Jésus sort et monte sur la terrasse de la maison. Il marche là-haut en méditant et en jetant parfois un coup d’œil sur ce qui l’entoure.

Il est rejoint par Pierre et Judas qui, visiblement, ne sont pas très gais. Pour Pierre, c’est probablement une peine de se séparer de Jésus. Sûrement c’en est une pour Judas, de rester sans pouvoir aller se mettre en vue dans les villes. Il est certain qu’ils sont très dépités quand ils montent sur la terrasse.

« Venez ici : admirez quel beau panorama on voit d’ici ! »

Et Jésus montre l’horizon aux aspects variés. Au nord-ouest, des monts élevés, boisés, qui s’allongent comme une épine dorsale du nord au sud. L’un d’eux, en arrière d’Ephraïm, est un véritable géant vert qui dépasse les autres. Au nord-est et au sud-est, des collines plus douces ondulent. Le village se trouve dans une cuvette verdoyante avec des fonds lointains, sans relief entre les deux chaînes, l’une plus haute, l’autre plus basse, qui descendent du centre de la région vers la plaine du Jourdain. Par une échancrure entre les monts les moins élevés, on entrevoit cette plaine émeraude, au-delà de laquelle coule le Jourdain bleu. Au cœur du printemps, ce doit être un endroit magnifique, entièrement vert et fertile. Pour le moment, les vignes et les vergers interrompent par leur couleur sombre la verdure des champs de blé, où les tiges tendres sortent des sillons, et celle des pâturages nourris par un sol fertile.

Si l’apôtre Jean qualifie de désert[1] les terres qui se trouvent au-delà d’Ephraïm, c’est la preuve que le désert de Judée était bien doux, du moins dans cette région. C’était plutôt un désert uniquement parce qu’il ne s’y trouvait pas de villages : il était entièrement occupé par des bois et des pâturages parcourus de joyeux petits torrents. Il était bien différent des terres qui avoisinent la mer Morte : celles-ci peuvent à juste titre être appelées “ désert ” en raison de leur aridité, de l’absence de végétation, si on excepte les touffes de plantes basses, épineuses, tordues, couvertes de sel, qui poussent entre les rochers et les sables salés. Mais ce doux désert qui se trouve au-delà d’Ephraïm sur d’assez longs espaces se pare de vignes, d’oliviers et de vergers, et actuellement sourient au soleil les amandiers épars çà et là avec leurs touffes d’un blanc rosé, sur les pentes qui seront bientôt couvertes par les festons des vignes d’où sort une nouvelle frondaison.

« Je pourrais presque croire que je suis dans ma ville ! lance Judas.

– Cela ressemble aussi à Yutta, avec la différence que le torrent s’y trouve en contrebas et la ville plus haut. Ici, au contraire, le village semble être situé dans une vaste cuve avec le fleuve au milieu. C’est un pays de riches vignobles ! Il doit être très beau et très bon, pour leurs propriétaires, de posséder ces terres, constate Pierre.

– “ Que son pays soit béni par le Seigneur avec les fruits du ciel et les rosées, avec les sources qui jaillissent de l’abîme, avec les fruits que font pousser le soleil et la lune, ceux des cimes de ses montagnes antiques, ceux des collines éternelles et avec les moissons abondantes des blés ”, est-il écrit[2]. Et c’est sur ces paroles du Pentateuque qu’ils fondent leur orgueilleux entêtement à se croire supérieurs. C’est ainsi. Même la parole de Dieu et les dons de Dieu, s’ils tombent sur des cœurs pris par l’orgueil, deviennent une cause de ruine, non par eux-mêmes, mais à cause de la vanité qui altère leur substance bonne, dit Jésus.

– Bien sûr. Et, du juste Joseph, ils n’ont gardé que la fureur du taureau et le cou de rhinocéros. Je n’aime pas rester ici.

552.4

Pourquoi ne me laisses-tu pas partir avec les autres ? se lamente Judas.

– Tu n’aimes donc pas rester avec moi ? demande Jésus, qui cesse d’admirer le paysage et se tourne pour dévisager Judas.

– Avec toi, si, mais pas avec les habitants d’Ephraïm.

– La belle raison ! Et nous, alors, qui parcourrons la Samarie ou la Décapole — nous ne pourrons aller que dans ces régions dans le temps prescrit d’un sabbat au sabbat suivant —, nous nous trouverons peut-être parmi des saints ? décoche Pierre en guise de reproche à Judas, qui ne répond rien.

– Que t’importe de qui tu es voisin si tu sais tout aimer à travers moi ? Aime-moi dans le prochain et tout endroit sera pareil pour toi » dit calmement Jésus.

Judas ne répond pas non plus à Jésus. Pierre gémit :

« Et dire que, moi, je dois partir… Je resterais si volontiers ici ! D’autant plus… pour ce que je sais faire ! Choisis au moins pour chef Philippe ou ton frère, Maître. Moi… quand il s’agit de commander : “ faisons ceci, allons à cet endroit ”, je sais encore. Mais si je dois parler !… Je gâterai tout.

– L’obéissance te permettra de tout mener à bien. Ce que tu feras me plaira.

– Dans ce cas… si cela te plaît, cela plaît à moi aussi. Il me suffit de te faire plaisir.

552.5

Mais voilà ! Je l’avais bien dit ! La moitié de la ville arrive… Regarde ! Le chef de la synagogue… les notables… leurs femmes… les enfants et le peuple !

– Allons à leur rencontre » ordonne Jésus.

Il se hâte de descendre par l’escalier en hélant les autres apôtres pour qu’ils sortent avec lui de la maison.

Les habitants d’Ephraïm s’avancent en montrant les signes de la plus grande déférence et, après les salutations de règle, un homme, peut-être le chef de la synagogue, prend la parole au nom de tous :

« Béni soit le Très-Haut pour cette journée, et béni soit son Prophète, qui est venu à nous parce qu’il aime chacun au nom du Dieu Très-Haut. Béni sois-tu, Maître et Seigneur, qui t’es souvenu de notre cœur et de nos paroles, et qui es venu te reposer parmi nous. Nous t’ouvrons nos cœurs et nos maisons en demandant ta parole pour notre salut. Béni soit ce jour car, par lui, l’homme qui sait l’accueillir avec un esprit droit verra le désert fructifier.

– Tu as bien parlé, Malachie. L’homme qui sait accueillir avec un esprit droit Celui qui vient au nom de Dieu, verra fructifier son propre désert et devenir domestiques les arbres robustes, mais sauvages qui s’y trouvent. Je resterai parmi vous. Et vous viendrez à moi, en bons amis. Quant à mes apôtres, ils porteront ma parole à ceux qui savent l’accueillir.

– Ce n’est pas toi qui nous enseigneras, Maître ? demande Malachie, l’air un peu déçu.

– Je suis venu ici me recueillir et prier, pour me préparer aux grands événements à venir. Vous déplaît-il que j’aie choisi votre village pour me reposer ?

– Oh non ! Te voir prier, ce sera déjà nous rendre sages. Merci de nous avoir choisis pour cela. Nous ne troublerons pas ta prière et nous ne permettrons pas que tu sois dérangé par tes ennemis. Car on sait déjà ce qui est arrivé et ce qui arrive encore en Judée. Nous ferons bonne garde. Et nous nous contenterons de l’une de tes paroles quand il te sera facile de la donner. Accepte, en attendant, ces dons de l’hospitalité.

– Je suis Jésus, et je ne repousse personne. J’accepte donc ce que vous m’offrez pour vous montrer que je ne vous repousse pas. Mais si vous voulez m’aimer, remettez désormais aux pauvres du village ou aux gens de passage, ce que vous me donneriez, à moi. Je n’ai besoin que de paix et d’amour.

– Nous le savons. Nous savons tout. Et nous comptons te donner ce dont tu as besoin au point de te faire t’écrier : “ La terre qui devait être pour moi l’Egypte, c’est-à-dire la douleur, a été pour moi, comme pour Joseph, fils de Jacob, une terre de paix et de gloire. ”

– Si vous m’aimez, en acceptant ma parole, c’est ainsi que je parlerai. »

Les habitants remettent leurs offrandes aux apôtres et se retirent, hormis Malachie et deux autres qui parlent à voix basse à Jésus.

Il reste aussi les enfants, pris par la fascination habituelle que Jésus exerce sur les plus petits. Ils restent, sourds à la voix de leurs mères qui les appellent, et ils ne s’en vont pas tant que Jésus ne les a pas caressés et bénis. Alors, gazouillant comme des hirondelles, ils s’envolent, suivis par les trois hommes.

552.1

– Mestre, a paz esteja contigo, dizem Pedro e Tiago de Zebedeu, que estão voltando para casa, carregando umas vasilhas cheias d’água.

– A paz esteja convosco. De onde é que estais vindo?

– Da torrente. Fomos buscar água e lá teremos que voltar e buscar mais água para nossas limpezas. Uma vez que paramos aqui… não é justo que a velhinha fique se cansando por causa de nós. Também é de lá que se pode trazer o necessário para o fogo aquecer a água. Para isso o meu irmão foi até o bosque buscar lenha. Há muito tempo que não chove e a lenha pega fogo como capim seco –explica Tiago de Zebedeu.

– Sim. Mas o caso é que, ainda que o dia estivesse apenas começando, nós fomos vistos, tanto na torrente como no bosque. E pensar que eu tinha ido à torrente para não ir à fonte… –diz Pedro.

– E por que, Simão de Jonas?

– Porque na fonte há sempre muitas pessoas e podiam reconhecer-nos e virem para cá…

Enquanto estão falando, vão entrando pelo longo corredor que divide a casa os dois filhos de Alfeu, Judas de Keriot e Tomé. Por isso eles também ouviram as últimas palavras do Pedro e a resposta de Jesus:

– O que não teria acontecido nas primeiras horas de hoje, certamente teria acontecido mais tarde, amanhã ao mais tardar, porque nós permaneceremos aqui…

– Aqui? Mas eu achava que nos iríamos parar somente… –dizem muitos.

– Não é uma pausa para repouso. É a pausa. Daqui só sairemos para voltar a Jerusalém para a Páscoa.

– Ora! Eu havia entendido que Tu, quando falaste de uma terra de lobos e açougueiros, estavas falando desta região pela qual querias passar, como já o fizeste outras vezes, para daqui ires a outros lugares sem passar pelas estradas mais usadas pelos judeus e fariseus… –diz Filipe, que acabou de chegar, enquanto outros dizem:– Eu também pensava assim.

– Vós compreendestes mal. Esta não é a região dos lobos e açougueiros, por mais que sobre os seus montes se aninhem os verdadeiros lobos. Mas Eu não falo dos lobos animais.

– Oh! Isto se havia entendido! –exclama Judas de Keriot, um tanto irônico–. Para Ti, que te chamas Cordeiro, devemos entender que os lobos são os homens. Não somos completamente estultos.

– Não. Não sois estultos senão naquilo que não quereis entender. Ou seja, sobre a minha natureza e missão, e sobre a dor que me causais ao deixardes de trabalhar constantemente e preparar-vos para o futuro. É para o vosso bem que Eu falo, e vos ensino com atos e palavras. Mas vós rejeitais o que incomoda a vossa humanidade com presságios de dor ou com a exigência de esforços contra o vosso eu.

552.2

Escutai, antes que aqui estejam os estranhos. Agora Eu vos dividirei em dois grupos de cinco e ireis sob a guia do chefe de cada grupo pelas terras vizinhas, como Eu vos mandava nos primeiros tempos. Lembrai-vos de tudo o que Eu disse naquele tempo e ponde-o em prática. A única diferença é que agora passareis anunciando que está próximo o dia do Senhor também aos samaritanos, para que estejam prontos quando Ele chegar, e mais fácil se torne para vós a conversão deles para o Único Deus. Sede cheios de caridade e de prudência, sem prevenções. Vós estais vendo, e vereis mais, que o que nos é negado em outros lugares, aqui nos é concedido. Por isso, sede bons com estes inocentes que pagam pela culpa de seus pais. Pedro será o chefe de Judas de Alfeu, de Tomé, de Filipe e de Mateus. Tiago de Alfeu será chefe de André, de Bartolomeu, de Simão Zelotes e de Tiago de Zebede. Judas de Keriot e João ficam comigo. A partir de amanhã, será assim. Hoje nós descansaremos, fazendo os preparativos para os dias futuros. O dia de sábado passaremos juntos. Portanto, fazei o possível para estardes aqui antes do sábado, para partirdes de novo quando ele tiver passado. Será o dia do amor entre nós, depois de termos amado o próximo no rebanho que saiu do ovil paterno. Ide cada um para vossas incumbências.

Jesus fica sozinho e se retira para um dos quartos, no fundo do corredor.

A casa se enche com o barulho dos passos e das vozes, mesmo estando todos nos quartos e não se veja ninguém a não ser a velhinha, que atravessa muitas vezes o corredor para ir tratar de suas tarefas, entre as quais uma é fazer o pão, pois ela está com farinha sobre os cabelos e com as mãos cobertas de massa.

552.3

Jesus sai depois de algum tempo e sobe para o terraço da casa. Passeia lá em cima, meditando, e olha de vez em quando o que acontece ao redor.

Ele é encontrado por Pedro e por Judas de Keriot, que não estão muito alegres, na verdade. Talvez para Pedro seja muito penoso separar-se de Jesus. Talvez para Iscariotes seja penoso não poder fazer a mesma coisa, e ir expor-se pela cidade. Uma coisa é certa, estão muito sérios, quando sobem ao terraço.

– Vinde cá. Olhai que belo panorama se vê daqui.

E mostra o horizonte com os mais variados aspectos. A noroeste, altos montes cobertos de selvas que se estendem como uma espinha dorsal de norte a sul. Um deles fica atrás de Efraim e é um gigante verde que domina sobre os outros. A nordeste e a sudeste, há um ondular mais suave de colinas. O povoado fica em uma bacia verde, com fundos mais longínquos, tendentes a se tornarem mais planos por entre as duas cordilheiras mais altas e os terrenos mais baixos que, do centro da região, descem para a grande planície do Jordão. Por uma abertura entre os dois pequenos montes mais baixos, se entrevê esta pequena planície verde, além da qual está o Jordão azul. Na plena primavera este deve ser um lugar muito bonito, todo verde e fértil. Por enquanto, os vinhedos e os pomares interrompem, com sua cor escura, o verde dos campos de cereais, que já lançam suas tenras hastes para fora das covas e dos pastos nutridos pelo solo fecundo.

Se isso que há além de Efraim é chamado[1] por João de deserto, é sinal de que o deserto da Judéia era bem ameno, pelo menos nesta faixa, ou, então, era deserto unicamente no sentido de ser privado de povoados, todo cheio de bosques e pastos por entre alegres pequenas torrentes, bem diferentes das terras perto do Mar Morto, que é justo serem chamadas de ‘deserto’, porque são áridas, sem vegetação, se excetuarmos as pequenas moitas espinhosas, contorcidas, cobertas de sal, por entre os penhascos e a areia carregada de sais. Mas este agradável deserto, que fica para lá de Efraim, ainda por um longo espaço se orna com vinhedos, olivais e pomares, e agora as amendoeiras estão sorrindo ao sol, pintalgadas de um branco rosado aqui e ali, nos declives que logo estarão cobertos com os festões das videiras, que desabrocham em folhas novas.

– Até parece-me estar na minha cidade –diz Judas.

– Parece também com Juta. Com a diferença de que lá a torrente passa em baixo, e a cidade é no alto. Aqui, ao contrário, o povoado parece estar dentro de uma grande concha, tendo o rio no centro. Que terra rica em videiras! Para quem é dono delas deve ser bonito e muito bom ter umas terras assim –observa Pedro.

– “Que a terra dele seja abençoada pelo Senhor com os frutos do céu e com as orvalhadas, com as nascentes que brotam do abismo, com os frutos produzidos pelo sol e pela lua, com os frutos dos cumes de seus montes antigos, com as frutas das colinas eternas e com os cereais da terra em abundância”, como foi dito[2]. E sobre estas palavras do Pentateuco é que eles fundam sua orgulhosa persistência em crer-se superiores. Assim é. Mas também a palavra de Deus e os dons de Deus, se caem em corações presos pela soberba, tornam-se causa de ruína. Não por eles, mas pela soberba que altera neles o que é bom –diz Jesus.

– Sim. E eles mantiveram do justo José somente a fúria do touro e a cerviz de rinoceronte.

552.4

Não gosto de estar aqui. Porque não me deixas ir com os outros? –diz Iscariotes.

– Não gostas de estar comigo? –pergunta Jesus, deixando de observar a paisagem e voltando-se para observar Judas.

– Contigo, sim. Mas não com os de Efraim.

– Que bela razão! E nós, então, que iremos pela Samaria ou pela Decápole — porque não poderemos andar senão nestes lugares no tempo que vai de um sábado a outro — será que iremos andar entre santos? –diz Pedro, censurando Judas, que nada responde.

– Que te importa quem é teu vizinho se souberes amar tudo por amor de Mim? Ama-me em teu próximo e todos os lugares ficarão iguais para ti –diz calmamente Jesus.

Judas não responde nem a Ele.

– E pensar que eu preciso ir… Eu estaria de muito boa vontade aqui, eu! Enfim… por aquilo que eu sei fazer! Pelo menos, põe Filipe como chefe ou o teu irmão, Mestre. Eu… enquanto for só para dizer: vamos fazer isso, vamos para tal lugar, isso eu ainda sei. Mas se eu tiver que falar!… Estragarei tudo.

– A obediência te ajudará a fazer tudo bem. E o que fizeres me ajudará.

– Então… se agrada a Ti, agrada a mim. Basta-me fazer-te contente.

552.5

Mas veja! Eu já disse! Eis que vem vindo a metade da cidade… Olha só! O sinagogo… os notáveis… as mulheres deles… as crianças e o povo!…

– Desçamos ao encontro deles –ordena Jesus, e se apressa em descer pela escada, chamando os apóstolos, a fim de que desçam com Ele para fora da casa.

Os habitantes de Efraim se apresentam com os sinais da mais viva deferência e. depois das saudações rituais, um deles, que talvez seja o sinagogo, fala por todos:

– Bendito seja o Altíssimo por este dia e bendito seja o seu Profeta que veio até nós, porque Ele ama a todos os homens em nome de Deus Altíssimo. Bendito és Tu, Mestre e Senhor, que te lembraste do nosso coração e das nossas palavras, e vieste repousar entre nós. Nós te abrimos nossos corações e nossas casas, pedindo-te a tua palavra para a nossa salvação. Bendito seja este dia. Porque graças a ele verá frutificar o deserto todo aquele que souber acolhê-Lo com um espírito reto.

– Disseste bem, Malaquias. Quem sabe acolher com espírito reto Aquele que veio em nome de Deus verá frutificar o seu deserto e tornarem-se domésticas as plantas robustas, mas selvagens, que nele estão. Eu estarei entre vós. E vós vireis a Mim. Como bons amigos. E estes levarão a minha palavra àqueles que a sabem acolher.

– Não ensinarás Tu, Mestre? –pergunta, um pouco desiludido, Malaquias.

– Eu vim até aqui para recolher-me e orar. A fim de me preparar para as grandes coisas futuras. Será que vos desagrada ter Eu escolhido o vosso lugar para meu repouso?

– Oh! Não. Ver-te rezar já nos tornará sábios. Obrigado por nos teres escolhido para isso. Nós não perturbaremos as tuas orações e não permitiremos que elas sejam perturbadas pelos teus inimigos. Porque já se sabe o que aconteceu e está acontecendo na Judéia. Nós faremos uma boa guarda. E nos contentaremos com alguma palavra tua quando te for possível dá-la. Aceita, por enquanto, os dons da hospitalidade.

– Eu sou Jesus e não rejeito ninguém. Aceito por isso o que me ofereceis para mostrar-vos que não vos rejeito. Mas se me quereis amar, de agora em di ante, dai o que queríeis dar a Mim aos pobres da cidade ou aos que estão de passagem. Eu só preciso de paz e de amor.

– Nós o sabemos. Sabemos de tudo. E esperamos dar-te aquilo de que tens necessidade, a ponto de fazer-te exclamar: “A terra que devia ser para Mim Egito, isto é, minha dor, foi, como para José de Jacó, terra de paz e de glória.

– Eu assim direi, se vós me amardes aceitando a minha palavra.

Os cidadãos fazem suas ofertas aos apóstolos e se retiram, menos Malaquias e outros dois que ficam falando em voz baixa com Jesus. E permanecem os meninos, absorvidos pelo costumeiro fascínio que Jesus exerce sobre eles. Eles ficam, surdos às vozes de suas mães que os estão chamando, e não vão embora enquanto Jesus não os acaricia e abençoa. Depois, tagarelando como umas andorinhas que esvoaçam, eles saem de lá acompanhados por três homens.


Notes

  1. qualifie de désert, en Jn 11, 54.
  2. est-il écrit, en Dt 33, 13-16.

Notas

  1. chamado… deserto, em João 11,54.
  2. foi dito, em Deuteronômio 33,13-16.