The Writings of Maria Valtorta

399. Discours d’adieu à Beth-Çur.

399. The farewell speech in Bethzur

399.1

Il fait à peine jour quand les infatigables voyageurs arrivent en vue de Beth-Çur. Fatigués, les vêtements fripés à cause d’un repos certainement très inconfortable dans les bois, ils regardent avec joie la ville, désormais proche, où ils sont sûrs de trouver l’hospitalité.

Les paysans qui se rendent à leurs travaux sont les premiers à rencontrer Jésus, et ils pensent bien faire de laisser en plan leurs travaux pour revenir en ville écouter le Maître. Des bergers font de même, après lui avoir demandé s’il compte rester, ou non.

« Je quitterai Beth-Çur ce soir, répond Jésus.

– Et tu parleras, Maître ?

– Certainement.

– Quand ?

– Tout de suite.

– Nous avons nos troupeaux… Te serait-il possible de parler ici, dans la campagne ? Les brebis brouteraient l’herbe, et nous pourrions t’entendre.

– Suivez-moi. Je le ferai sur les pâtures au nord. Je dois d’abord voir Elise. »

De leurs bâtons, les bergers font revenir leurs brebis, et ils se mettent à la suite des hommes avec leurs troupeaux bêlants. Ils traversent le village.

399.2

Mais la nouvelle est déjà parvenue à la maison d’Elise, et c’est sur la place qui se trouve devant la maison qu’Elise et Anastasica rendent leurs hommages de disciples au Maître qui les bénit.

« Entre dans ma maison, Seigneur. Tu l’as libérée de la douleur, et elle veut que tu puisses trouver un réconfort en chacun de ses habitants et de ses meubles, dit Elise.

– Oui, Elise. Mais tu vois quelle foule nous suit ? je vais maintenant parler à tous. Ensuite, après l’heure de tierce, je viendrai et je resterai chez toi pour repartir le soir. Et nous discuterons… » promet Jésus pour consoler Elise, qui espérait un plus long séjour et a l’air déçue des intentions de Jésus.

Mais Elise est une bonne disciple et elle ne fait pas d’objections. Elle demande seulement la permission de donner des ordres aux serviteurs avant de se rendre, avec les autres, là où Jésus se dirige. Et elle le fait avec empressement. La femme inerte de l’année précédente a bien changé…

Jésus est déjà en place dans un grand pré où joue le soleil, dont les rayons passent à travers le léger feuillage des arbres de haute futaie — si je ne me trompe pas, ce sont des frênes. Il est en train de guérir un jeune enfant et un vieillard qui souffrent, le premier d’un mal interne, l’autre des yeux. Il n’y a pas d’autres malades, et Jésus bénit les petits que les mères lui présentent, en attendant patiemment qu’Elise le rejoigne avec Anastasica.

399.3

Les voilà enfin, et Jésus commence aussitôt à parler.

« Habitants de Beth-Çur, écoutez.

L’an dernier, je vous ai dit[1] ce qu’il fallait faire pour gagner le Royaume de Dieu. Aujourd’hui, je vous le confirme pour que vous ne perdiez pas ce que vous avez acquis. C’est la dernière fois que le Maître vous parle ainsi, à une réunion où il ne manque personne. Par la suite, je pourrai vous rencontrer encore, par hasard, individuellement ou en petits groupes, sur les routes de notre patrie terrestre. Plus tard encore, je pourrai vous voir dans mon Royaume. Mais ce ne sera plus jamais comme maintenant.

A l’avenir, on vous dira bien des choses sur moi, contre moi, sur vous et contre vous. On voudra vous terroriser.

Moi, je vous dis avec Isaïe : n’ayez pas peur, car je vous ai rachetés et je vous ai appelés par votre nom. Seuls ceux qui voudront m’abandonner auront une raison de craindre, mais pas ceux qui me sont fidèles et m’appartiennent. Ne craignez rien ! Vous êtes à moi et je suis à vous. Ni les eaux des fleuves, ni les flammes des bûchers, ni les pierres, ni les épées ne pourront vous séparer de moi si vous restez en moi. Au contraire, les flammes, les eaux, les épées et les pierres vous uniront toujours plus à moi ; vous serez d’autres moi-même et vous obtiendrez ma récompense. Je serai avec vous à l’heure des tourments, avec vous dans les épreuves, avec vous jusqu’à la mort ; et ensuite, rien ne pourra plus nous séparer.

O mon peuple ! Peuple que j’ai appelé et rassemblé, que j’appellerai et rassemblerai plus encore quand je serai élevé pour attirer tout à moi, ô peuple choisi, peuple saint, ne crains pas, car je suis et je resterai avec toi. Toi, mon peuple, tu m’annonceras, et pour cela vous, qui le composez, serez appelés mes ministres. Je vous donnerai l’ordre — je vous le donne même dès aujourd’hui — de parler au septentrion, à l’orient, à l’occident et au midi, de faire en sorte que les fils et les filles du Dieu Créateur, même ceux des extrêmes confins du monde, me reconnaissent pour leur Roi, m’appellent par mon vrai nom, possèdent la gloire pour laquelle ils ont été créés et soient la gloire de celui qui les a faits et formés.

Isaïe dit que, pour croire, les tribus et les nations appelleront des témoins de ma gloire. Et où trouverai-je des témoins, si le Temple et le palais royal, si les castes puissantes me haïssent et mentent parce qu’elles refusent de reconnaître que je suis Celui qui suis ? Où les trouverai-je ? Les voilà, ô Dieu, mes témoins ! Ceux que j’ai instruits dans la Loi, ceux que j’ai guéris physiquement et spirituellement, ceux qui étaient aveugles et qui maintenant voient, ceux qui étaient sourds et maintenant entendent, muets et qui savent aujourd’hui dire ton nom, ceux qui étaient opprimés et sont délivrés, tous, tous ceux pour qui ton Verbe a été lumière, vérité, chemin, vie. Vous êtes mes témoins, les serviteurs que j’ai choisis pour que vous sachiez, croyiez et compreniez qui je suis vraiment.

399.4

Je suis le Seigneur, le Sauveur. Croyez-le pour votre bien. Il n’y a pas d’autre Sauveur que moi. Sachez le croire contre toute insinuation humaine ou satanique. Oubliez tout ce qui vous a été dit par un autre que moi et diffère de ma parole. Repoussez tout ce qui pourra vous être raconté à l’avenir. A quiconque voudra vous pousser à abjurer le Christ, répondez : “ Ses œuvres parlent à notre esprit ”, et soyez persévérants dans la foi.

J’ai beaucoup fait pour vous donner une foi intrépide. J’ai guéri vos malades et soulagé vos souffrances ; comme un bon Maître, je vous ai instruits ; comme un Ami, je vous ai écoutés ; avec vous, j’ai rompu le pain et partagé la boisson. Mais il s’agit encore là d’œuvres de saint et de prophète. J’en ferai d’autres, telles qu’elles seront capables d’enlever tout doute que pourront susciter les ténèbres, comme un tourbillon soulève des nuages de tempête dans la sérénité d’un ciel d’été. Laissez passer la tornade en restant fermes dans la charité pour votre Jésus, pour ce Jésus qui a quitté le Père pour venir vous sauver et qui donnera sa vie pour vous procurer le salut.

Vous, vous que j’ai aimés et que j’aime bien plus que moi-même — car il n’y a pas d’amour plus grand que de s’immoler pour le bien de ceux qu’on aime —, veuillez n’être pas inférieurs à ceux qui, dans la prophétie d’Isaïe, sont appelés bêtes sauvages, dragons et autruches, c’est-à-dire gentils, idolâtres, païens, impurs. Quand j’aurai donné par moi-même le témoignage de la puissance de mon amour et de ma Nature, en triomphant tout seul même de la mort — c’est en effet une chose que l’on peut constater et que personne ne pourra nier à moins d’être menteur, — ils diront : “ C’était le Fils de Dieu ! ” et, triomphant des obstacles apparemment insurmontables, de siècles et de siècles d’un paganisme immonde, de ténèbres, de vices, ils viendront à la Lumière, à la Source, à la Vie. Ne soyez pas comme trop de gens en Israël qui ne m’offrent pas d’holocauste, qui ne m’honorent pas par des victimes, mais au contraire me peinent par leurs iniquités et me rendent victime de la dureté de leur âme, qui répondent à mon amour miséricordieux par une haine latente qui mine le terrain pour me faire tomber, afin de pouvoir dire : “ Vous voyez ? Il a été abattu parce que Dieu l’a foudroyé. ”

Habitants de Beth-Çur, soyez forts. Aimez ma Parole parce qu’elle est vraie, et mon Signe parce qu’il est saint. Que le Seigneur soit toujours avec vous, et vous, soyez avec les serviteurs du Seigneur, tous unis, pour que chacun de vous soit là où je vais et qu’une demeure éternelle s’établisse au Ciel, pour tous ceux qui, après avoir surmonté la tribulation et remporté la victoire, mourront dans le Seigneur et, en lui, ressusciteront pour toujours !

399.5

– Seigneur, mais qu’as-tu voulu dire ? Il y avait dans ton discours des cris de triomphe et des cris de douleur ! remarquent certains.

– Oui. Tu ressembles à quelqu’un qui se sait environné d’ennemis, disent d’autres.

– Et tu as l’air de dire que nous aussi le serons, ajoutent plusieurs.

– Que sera ton avenir, Seigneur ? demandent d’autres encore.

– La gloire ! s’écrie Judas.

– La mort ! soupire Elise en pleurant.

– La Rédemption, l’accomplissement de ma mission. Ne craignez pas. Ne pleurez pas. Aimez-moi. Je suis heureux d’être le Rédempteur. Viens, Elise. Allons chez toi… »

Et il se met en tête pour s’y rendre, en fendant la foule, troublée par des émotions contraires.

« Mais pourquoi, Seigneur, toujours ces discours ? » demande Judas sur un ton de reproche. Et il ajoute aussitôt : « Ce ne sont pas ceux d’un roi. »

Jésus préfère ne pas réagir : il répond en revanche à son cousin Jacques, qui lui demande, avec des larmes qui brillent dans ses yeux :

« Pourquoi, mon Frère, cites-tu toujours des passages du Livre lors de tes adieux ?

– Pour que ceux qui m’accusent ne disent pas que je délire et que je blasphème, et pour que ceux qui ne veulent pas se rendre à la réalité comprennent que, depuis toujours, la Révélation m’a montré comme le Roi d’un Royaume qui n’est pas humain, qui se dessine, se construit et se cimente par l’immolation de la Victime, de l’unique Victime capable de recréer le Royaume des Cieux détruit par Satan et les premiers parents. L’orgueil, la haine, le mensonge, la débauche, la désobéissance, ont détruit. L’humilité, l’amour, le sacrifice, la pureté, l’obéissance, reconstruiront… Ne pleure pas, femme. Ceux que tu aimes et qui m’attendent soupirent après l’heure de mon immolation… »

399.6

Ils entrent dans la maison et, pendant que les apôtres s’oc­cupent à se reposer et à calmer leur faim, Jésus va dans le jardin bien ordonné, fleuri, et, seul avec Elise, il l’écoute parler :

« Maître, moi seule sais que Jeanne veut te parler en secret. Elle m’a envoyé Jonathas. Il m’a dit : “ Pour des choses très graves.” Même la fille que tu m’as donnée — sois-en béni — l’ignore. Jeanne a envoyé des serviteurs dans toutes les directions pour te chercher. Mais ils ne t’ont pas trouvé…

– J’étais très loin, et je me serais éloigné encore plus si l’esprit ne m’avait poussé à revenir… Elise, tu vas m’accompagner chez Jeanne, avec Simon le Zélote. Les autres resteront ici pendant deux jours à se reposer, puis ils viendront à Béther. Tu rentreras avec Jonathas.

– Oui, mon Seigneur… »

Elise le regarde maternellement avec une grande attention… Elle ne peut se retenir de demander :

« Tu souffres ? »

Jésus hoche la tête sans vraiment dire non, mais avec un découragement visible.

« Je suis une mère… Tu es mon Dieu… mais… Oh ! mon Seigneur ! Que veut Jeanne, à ton avis ? Tu as parlé de mort et, moi, je l’ai compris parce qu’au Temple les vierges lisaient beaucoup les passages de l’Ecriture qui traitaient de toi comme Sauveur, et je les ai gardés en mémoire. Tu parlais de mort, et ton visage resplendissait d’une joie céleste… Maintenant, il ne rayonne pas… Marie était pour moi comme une fille… et tu es son Fils… Donc — si ce n’est pas péché de m’exprimer ainsi —, je te considère un peu comme mon fils… Ta Mère est au loin… Mais c’est une mère qui est à côté de toi. Béni de Dieu, ne puis-je soulager ta peine ?

– Tu la soulages déjà, puisque tu m’aimes. Quel est mon avis sur ce que Jeanne doit me dire ? Ma vie est comme ce rosier. Vous, mes bonnes disciples, vous en êtes les roses. Mais une fois qu’on les a enlevées, que reste-t-il ? Des épines…

– Mais nous te resterons fidèles jusqu’à la mort.

– C’est vrai. Jusqu’à la mort ! Et le Père vous bénira pour le réconfort que vous m’apporterez. Entrons dans la maison. Reposons-nous. Au crépuscule, nous partirons pour Béther. »

399.1

It is hardly daybreak when the untiring walkers arrive in sight of Bethzur. Tired as they are, with their garments creased after an uncomfortable rest in a wood, they look at the little town now close at hand with joy, as they are sure that they will find hospitality there.

The peasants going to work are the first to meet Jesus, and they wisely think that it is better to forget about their work and go back to town to listen to the Master. And some shepherds do likewise after asking whether He is going to stop in town.

«I will leave Bethzur in the evening» replies Jesus.

«And are You going to speak, Master?»

«Certainly.»

«When?»

«At once.»

«We have our flocks… Could You not speak here, in the country? The sheep would graze and we would not miss Your word.»

«Follow Me. I will speak in the pastures north of the town. I must see Eliza first.»

With their sticks the shepherds make the sheep turn back and they follow the men with their bleating flocks. They go through the town.

399.2

But the news has already reached Eliza’s house. And it is in the square before the house that Eliza and Anastasica pay their homage of disciples to the Master, Who blesses them.

«Come into my house, Lord. You relieved it of distress and now its inhabitants and everything in it wish to be of comfort to You» says Eliza.

«Yes, Eliza. But do you see how many people are following us? I will now speak to everybody and later, after the third hour, I will come and stay in your house, and I will depart in the evening. And we will be able to talk to each other…» promises Jesus to console Eliza, who was hoping He would be staying longer and thus looks disappointed hearing Jesus’ intentions.

But Eliza is a good disciple and does not object. She only asks to be allowed to give instructions to the servants, before following Jesus. And she does so quickly. She is quite different from the inert woman of the previous year…

Jesus is standing in a large meadow on which the sun filters joyfully through the light leaves of forest-trees, which, if I am not mistaken, are ash-trees, and He is curing a boy and an old man, the former suffering from some internal disease, the latter from eye trouble. There are no other sick people, and Jesus blesses the little ones offered by their mothers, while waiting patiently for Eliza and Anastasica. They arrive at last.

399.3

Jesus begins to speak at once.

«People of Bethzur, listen. Last year I told you[1] what is to be done to gain the Kingdom of God. I now wish to confirm it, so that you may not lose what you have earned. This is the last time that the Master speaks to you thus, in a meeting where no one is missing. Hereafter I may meet you by chance, one at a time, or in small groups, along the roads of our earthly fatherland. Later, much later, I will be able to see you in My Kingdom. But it will never be like this.

In the future you will be told many things about Me, against Me, about yourselves and against yourselves. They will try to terrorise you. I say to you with Isaiah: do not be afraid, for I have redeemed you and I have called you by your name. Only those who abandon Me, will have reason to fear. Not those, who being faithful, are Mine. Be not afraid! You are Mine and I am yours. Neither the waters of rivers, nor the fire of stakes, nor stones, nor swords will be able to separate you from Me, if you persevere in Me, on the contrary, fire, water, swords and stones will join you to Me more and more and you will be like Me and will receive My reward. I will be with you in the hours of torture, in your trials, I will be with you until the hour of death; and afterwards nothing will be able to separate us.

Oh! My people! People whom I have called and gathered, whom I will call and gather even more when I am raised, drawing everything to Me, O chosen people, holy people, do not be afraid, because I am and will be with you and you will announce Me and will be therefore called My ministers, and I will give you, nay, I give you now, the order to speak to the north, south, east and west, to make everybody become the children of God, also those at the farthest borders of the world, so that everybody may recognize Me as their King and invoke Me by My true Name, and may partake of the glory for which they were created and may be the glory of Him Who created them and perfected them. Isaiah says that tribes and nations will invoke witnesses of My glory in order to believe. And where shall I find witnesses if the Temple and the Royal Palace, and the mighty castes hate Me and lie because they do not want to say that I am Who I am? Where shall I find them? Here are, My God, My witnesses! These people to whom I taught the Law, whose bodies and souls I cured, who were blind and now see, were deaf and now hear, were dumb and now can pronounce Your Name, these who were oppressed and have been freed, all these people to whom Your Word has been Light, Truth, Way and Life. You are My witnesses, servants chosen by Me that you may understand and believe and know that it is I.

399.4

I am the Lord, the Saviour. Believe that for your own welfare. Apart from Me there is no other Saviour. Believe that regardless of human or satanic innuendoes. Forget everything else which you might have been told by a mouth that is not Mine and which differs from My word. Reject everything else which you may be told in the future. To anybody wishing you to abjure the Christ say: “His works speak to our souls” and persevere in your faith. I have done much to give you an intrepid faith. I cured your sick people and relieved your sorrows, I taught you like a good Master, I listened to you like a Friend, I broke bread with you and shared drinks with you. But those are still the deeds of a saint and a prophet. But I will work more and such deeds that will remove every doubt which darkness may raise, as a whirlwind raises stormy clouds in a clear summer sky. Let the cloud go by remaining firm in your love for your Jesus, for this Jesus Who left the Father to come and save you and Who will give His life to give you Health.

You, whom I loved and I still love more than Myself, because there is no greater love than sacrificing oneself for the sake of those whom one loves, must not be inferior to those who in the prophecy of Isaiah are called wild beasts, dragons and ostriches, that is, heathens, idolaters, pagans, unclean people. Because when by Myself I witness the power of My love and of My Nature, defeating even Death by Myself – which is something that can be verified and no one will be able to deny, unless one is falsehood personified – they will say: “He was the Son of God!” and overcoming obstacles, apparently insurmountable, of centuries and centuries of filthy paganism, of darkness, of vice, they will come to the Light, to the Source, to Life. Do not be like too many in Israel who do not offer Me holocausts, who do not honour Me with sacrifices, on the contrary they trouble Me with their iniquity and victimise Me with their hard hearts, and to My forgiving love they reply with their deceitful hatred, which undermines the ground to make Me fall and thus be able to say: “See? He fell because God struck Him”.

Citizens of Bethzur, be strong. Love My word, because it is true, and love My Sign, because it is holy. May the Lord be always with you and may you be with the servants of the Lord, all together, so that each of you may be where I am going and an eternal abode may be made in Heaven for all those who, after overcoming affliction and winning the battle, die in the Lord and rise in the Lord forever!»

399.5

«Lord, what do You mean? There are cries of triumph and cries of sorrow in Your words!» say some citizens.

«Yes. You are like one who is surrounded by his enemies» other people remark.

«And You almost infer that we shall be, too» others say.

«What is there in Your future, Lord?» ask some.

«Glory!» shouts Judas of Kerioth.

«Death!» whispers Eliza sighing and weeping.

«Redemption. The fulfilment of My mission. Be not afraid. Do not weep. Love Me. I am happy to be the Redeemer. Come, Eliza. Let us go to your house…» and He is the first to set out, squeezing through the crowd, which is upset by contrasting emotions.

«But why, Lord, do You always deliver such speeches?» asks Judas grumbling and reproaching. And he adds: «They do not befit a king.»

Jesus does not reply to him. He instead replies to His cousin James who asks Him, with tears shining in his eyes: «Brother, why do You always quote passages of the Bible in Your farewell speeches?»

«So that those accusing Me may not say that I talk nonsense or I blaspheme, and those who do not want to yield to the reality of facts may realize that from the very beginning Revelation has always shown Me as the King of a Kingdom that is not human, but is intended, built and cemented by the immolation of the Victim, of the only Victim capable of re-creating the Kingdom of Heaven, destroyed by Satan and the First Parents. Pride, hatred, falsehood, lust, disobedience destroyed it. Humbleness, obedience, love, purity, sacrifice will rebuild it… Do not weep, woman. Those whom you love and who are waiting, are pining for the hour of My immolation…»

399.6

They enter the house and while the apostles are busy refreshing themselves and appeasing their appetite, Jesus goes into the tidy flowery garden with Eliza, who says to Him: «Master, I am the only one who knows that Johanna wants to speak to You secretly. She sent Jonathan to me. He said: “For very serious matters”. Not even the daughter You gave me – and may You be blessed for Your gift – knows about it. Johanna sent servants everywhere looking for You. But they could not find You…»

«I was very far away, and I would have gone even farther, if My spirit had not urged Me to come back… Eliza, you will come with Me and the Zealot to Johanna’s. The others will remain here for two days’ rest and then they will come to Bether. You will come back here with Jonathan.»

«Yes, my Lord…» Eliza looks at Him with motherly love, she scans His face. She cannot help saying: «Are You suffenng?»

Jesus shakes His head and although His gesture is not denial it is a clear sign of depression.

«I am a mother… You are my God… but… Oh! my Lord! What do You think Johanna wants? You have been speaking of death, and I understood because in the Temple the virgins often read the Scriptures which mention You Saviour, and I remember those words. You were speaking of death and Your face was shining with heavenly joy… But it is not shining now… Mary was like a daughter to me… and You are Her Son… So, if it is not a sin to say so, I see You somehow as my son… Your Mother is far away… But a mother is beside You. Blessed Son of God, can I not relieve Your grief?»

«You are already relieving it, because You love Me. What do I think about what Johanna wants to tell Me? My life is like this rosery. You good women disciples are the roses. But if you take the roses away, what is left? Thorns…»

«But we will remain with You until death.»

«That is true. Until death! And the Father will bless you for the comfort you give Me. Let us go home and rest. At sunset we will leave for Bether.»


Notes

  1. je vous ai dit, en 209.5/7. Le discours qui suit semble s’appuyer sur Is 43.

Notes

  1. I told you, in 209.5/7. The following speech appears to be based on Isaiah 43.