Gli Scritti di Maria Valtorta

399. Discours d’adieu à Beth-Çur.

399. Discorso di commiato a Betsur

399.1

Il fait à peine jour quand les infatigables voyageurs arrivent en vue de Beth-Çur. Fatigués, les vêtements fripés à cause d’un repos certainement très inconfortable dans les bois, ils regardent avec joie la ville, désormais proche, où ils sont sûrs de trouver l’hospitalité.

Les paysans qui se rendent à leurs travaux sont les premiers à rencontrer Jésus, et ils pensent bien faire de laisser en plan leurs travaux pour revenir en ville écouter le Maître. Des bergers font de même, après lui avoir demandé s’il compte rester, ou non.

« Je quitterai Beth-Çur ce soir, répond Jésus.

– Et tu parleras, Maître ?

– Certainement.

– Quand ?

– Tout de suite.

– Nous avons nos troupeaux… Te serait-il possible de parler ici, dans la campagne ? Les brebis brouteraient l’herbe, et nous pourrions t’entendre.

– Suivez-moi. Je le ferai sur les pâtures au nord. Je dois d’abord voir Elise. »

De leurs bâtons, les bergers font revenir leurs brebis, et ils se mettent à la suite des hommes avec leurs troupeaux bêlants. Ils traversent le village.

399.2

Mais la nouvelle est déjà parvenue à la maison d’Elise, et c’est sur la place qui se trouve devant la maison qu’Elise et Anastasica rendent leurs hommages de disciples au Maître qui les bénit.

« Entre dans ma maison, Seigneur. Tu l’as libérée de la douleur, et elle veut que tu puisses trouver un réconfort en chacun de ses habitants et de ses meubles, dit Elise.

– Oui, Elise. Mais tu vois quelle foule nous suit ? je vais maintenant parler à tous. Ensuite, après l’heure de tierce, je viendrai et je resterai chez toi pour repartir le soir. Et nous discuterons… » promet Jésus pour consoler Elise, qui espérait un plus long séjour et a l’air déçue des intentions de Jésus.

Mais Elise est une bonne disciple et elle ne fait pas d’objections. Elle demande seulement la permission de donner des ordres aux serviteurs avant de se rendre, avec les autres, là où Jésus se dirige. Et elle le fait avec empressement. La femme inerte de l’année précédente a bien changé…

Jésus est déjà en place dans un grand pré où joue le soleil, dont les rayons passent à travers le léger feuillage des arbres de haute futaie — si je ne me trompe pas, ce sont des frênes. Il est en train de guérir un jeune enfant et un vieillard qui souffrent, le premier d’un mal interne, l’autre des yeux. Il n’y a pas d’autres malades, et Jésus bénit les petits que les mères lui présentent, en attendant patiemment qu’Elise le rejoigne avec Anastasica.

399.3

Les voilà enfin, et Jésus commence aussitôt à parler.

« Habitants de Beth-Çur, écoutez.

L’an dernier, je vous ai dit[1] ce qu’il fallait faire pour gagner le Royaume de Dieu. Aujourd’hui, je vous le confirme pour que vous ne perdiez pas ce que vous avez acquis. C’est la dernière fois que le Maître vous parle ainsi, à une réunion où il ne manque personne. Par la suite, je pourrai vous rencontrer encore, par hasard, individuellement ou en petits groupes, sur les routes de notre patrie terrestre. Plus tard encore, je pourrai vous voir dans mon Royaume. Mais ce ne sera plus jamais comme maintenant.

A l’avenir, on vous dira bien des choses sur moi, contre moi, sur vous et contre vous. On voudra vous terroriser.

Moi, je vous dis avec Isaïe : n’ayez pas peur, car je vous ai rachetés et je vous ai appelés par votre nom. Seuls ceux qui voudront m’abandonner auront une raison de craindre, mais pas ceux qui me sont fidèles et m’appartiennent. Ne craignez rien ! Vous êtes à moi et je suis à vous. Ni les eaux des fleuves, ni les flammes des bûchers, ni les pierres, ni les épées ne pourront vous séparer de moi si vous restez en moi. Au contraire, les flammes, les eaux, les épées et les pierres vous uniront toujours plus à moi ; vous serez d’autres moi-même et vous obtiendrez ma récompense. Je serai avec vous à l’heure des tourments, avec vous dans les épreuves, avec vous jusqu’à la mort ; et ensuite, rien ne pourra plus nous séparer.

O mon peuple ! Peuple que j’ai appelé et rassemblé, que j’appellerai et rassemblerai plus encore quand je serai élevé pour attirer tout à moi, ô peuple choisi, peuple saint, ne crains pas, car je suis et je resterai avec toi. Toi, mon peuple, tu m’annonceras, et pour cela vous, qui le composez, serez appelés mes ministres. Je vous donnerai l’ordre — je vous le donne même dès aujourd’hui — de parler au septentrion, à l’orient, à l’occident et au midi, de faire en sorte que les fils et les filles du Dieu Créateur, même ceux des extrêmes confins du monde, me reconnaissent pour leur Roi, m’appellent par mon vrai nom, possèdent la gloire pour laquelle ils ont été créés et soient la gloire de celui qui les a faits et formés.

Isaïe dit que, pour croire, les tribus et les nations appelleront des témoins de ma gloire. Et où trouverai-je des témoins, si le Temple et le palais royal, si les castes puissantes me haïssent et mentent parce qu’elles refusent de reconnaître que je suis Celui qui suis ? Où les trouverai-je ? Les voilà, ô Dieu, mes témoins ! Ceux que j’ai instruits dans la Loi, ceux que j’ai guéris physiquement et spirituellement, ceux qui étaient aveugles et qui maintenant voient, ceux qui étaient sourds et maintenant entendent, muets et qui savent aujourd’hui dire ton nom, ceux qui étaient opprimés et sont délivrés, tous, tous ceux pour qui ton Verbe a été lumière, vérité, chemin, vie. Vous êtes mes témoins, les serviteurs que j’ai choisis pour que vous sachiez, croyiez et compreniez qui je suis vraiment.

399.4

Je suis le Seigneur, le Sauveur. Croyez-le pour votre bien. Il n’y a pas d’autre Sauveur que moi. Sachez le croire contre toute insinuation humaine ou satanique. Oubliez tout ce qui vous a été dit par un autre que moi et diffère de ma parole. Repoussez tout ce qui pourra vous être raconté à l’avenir. A quiconque voudra vous pousser à abjurer le Christ, répondez : “ Ses œuvres parlent à notre esprit ”, et soyez persévérants dans la foi.

J’ai beaucoup fait pour vous donner une foi intrépide. J’ai guéri vos malades et soulagé vos souffrances ; comme un bon Maître, je vous ai instruits ; comme un Ami, je vous ai écoutés ; avec vous, j’ai rompu le pain et partagé la boisson. Mais il s’agit encore là d’œuvres de saint et de prophète. J’en ferai d’autres, telles qu’elles seront capables d’enlever tout doute que pourront susciter les ténèbres, comme un tourbillon soulève des nuages de tempête dans la sérénité d’un ciel d’été. Laissez passer la tornade en restant fermes dans la charité pour votre Jésus, pour ce Jésus qui a quitté le Père pour venir vous sauver et qui donnera sa vie pour vous procurer le salut.

Vous, vous que j’ai aimés et que j’aime bien plus que moi-même — car il n’y a pas d’amour plus grand que de s’immoler pour le bien de ceux qu’on aime —, veuillez n’être pas inférieurs à ceux qui, dans la prophétie d’Isaïe, sont appelés bêtes sauvages, dragons et autruches, c’est-à-dire gentils, idolâtres, païens, impurs. Quand j’aurai donné par moi-même le témoignage de la puissance de mon amour et de ma Nature, en triomphant tout seul même de la mort — c’est en effet une chose que l’on peut constater et que personne ne pourra nier à moins d’être menteur, — ils diront : “ C’était le Fils de Dieu ! ” et, triomphant des obstacles apparemment insurmontables, de siècles et de siècles d’un paganisme immonde, de ténèbres, de vices, ils viendront à la Lumière, à la Source, à la Vie. Ne soyez pas comme trop de gens en Israël qui ne m’offrent pas d’holocauste, qui ne m’honorent pas par des victimes, mais au contraire me peinent par leurs iniquités et me rendent victime de la dureté de leur âme, qui répondent à mon amour miséricordieux par une haine latente qui mine le terrain pour me faire tomber, afin de pouvoir dire : “ Vous voyez ? Il a été abattu parce que Dieu l’a foudroyé. ”

Habitants de Beth-Çur, soyez forts. Aimez ma Parole parce qu’elle est vraie, et mon Signe parce qu’il est saint. Que le Seigneur soit toujours avec vous, et vous, soyez avec les serviteurs du Seigneur, tous unis, pour que chacun de vous soit là où je vais et qu’une demeure éternelle s’établisse au Ciel, pour tous ceux qui, après avoir surmonté la tribulation et remporté la victoire, mourront dans le Seigneur et, en lui, ressusciteront pour toujours !

399.5

– Seigneur, mais qu’as-tu voulu dire ? Il y avait dans ton discours des cris de triomphe et des cris de douleur ! remarquent certains.

– Oui. Tu ressembles à quelqu’un qui se sait environné d’ennemis, disent d’autres.

– Et tu as l’air de dire que nous aussi le serons, ajoutent plusieurs.

– Que sera ton avenir, Seigneur ? demandent d’autres encore.

– La gloire ! s’écrie Judas.

– La mort ! soupire Elise en pleurant.

– La Rédemption, l’accomplissement de ma mission. Ne craignez pas. Ne pleurez pas. Aimez-moi. Je suis heureux d’être le Rédempteur. Viens, Elise. Allons chez toi… »

Et il se met en tête pour s’y rendre, en fendant la foule, troublée par des émotions contraires.

« Mais pourquoi, Seigneur, toujours ces discours ? » demande Judas sur un ton de reproche. Et il ajoute aussitôt : « Ce ne sont pas ceux d’un roi. »

Jésus préfère ne pas réagir : il répond en revanche à son cousin Jacques, qui lui demande, avec des larmes qui brillent dans ses yeux :

« Pourquoi, mon Frère, cites-tu toujours des passages du Livre lors de tes adieux ?

– Pour que ceux qui m’accusent ne disent pas que je délire et que je blasphème, et pour que ceux qui ne veulent pas se rendre à la réalité comprennent que, depuis toujours, la Révélation m’a montré comme le Roi d’un Royaume qui n’est pas humain, qui se dessine, se construit et se cimente par l’immolation de la Victime, de l’unique Victime capable de recréer le Royaume des Cieux détruit par Satan et les premiers parents. L’orgueil, la haine, le mensonge, la débauche, la désobéissance, ont détruit. L’humilité, l’amour, le sacrifice, la pureté, l’obéissance, reconstruiront… Ne pleure pas, femme. Ceux que tu aimes et qui m’attendent soupirent après l’heure de mon immolation… »

399.6

Ils entrent dans la maison et, pendant que les apôtres s’oc­cupent à se reposer et à calmer leur faim, Jésus va dans le jardin bien ordonné, fleuri, et, seul avec Elise, il l’écoute parler :

« Maître, moi seule sais que Jeanne veut te parler en secret. Elle m’a envoyé Jonathas. Il m’a dit : “ Pour des choses très graves.” Même la fille que tu m’as donnée — sois-en béni — l’ignore. Jeanne a envoyé des serviteurs dans toutes les directions pour te chercher. Mais ils ne t’ont pas trouvé…

– J’étais très loin, et je me serais éloigné encore plus si l’esprit ne m’avait poussé à revenir… Elise, tu vas m’accompagner chez Jeanne, avec Simon le Zélote. Les autres resteront ici pendant deux jours à se reposer, puis ils viendront à Béther. Tu rentreras avec Jonathas.

– Oui, mon Seigneur… »

Elise le regarde maternellement avec une grande attention… Elle ne peut se retenir de demander :

« Tu souffres ? »

Jésus hoche la tête sans vraiment dire non, mais avec un découragement visible.

« Je suis une mère… Tu es mon Dieu… mais… Oh ! mon Seigneur ! Que veut Jeanne, à ton avis ? Tu as parlé de mort et, moi, je l’ai compris parce qu’au Temple les vierges lisaient beaucoup les passages de l’Ecriture qui traitaient de toi comme Sauveur, et je les ai gardés en mémoire. Tu parlais de mort, et ton visage resplendissait d’une joie céleste… Maintenant, il ne rayonne pas… Marie était pour moi comme une fille… et tu es son Fils… Donc — si ce n’est pas péché de m’exprimer ainsi —, je te considère un peu comme mon fils… Ta Mère est au loin… Mais c’est une mère qui est à côté de toi. Béni de Dieu, ne puis-je soulager ta peine ?

– Tu la soulages déjà, puisque tu m’aimes. Quel est mon avis sur ce que Jeanne doit me dire ? Ma vie est comme ce rosier. Vous, mes bonnes disciples, vous en êtes les roses. Mais une fois qu’on les a enlevées, que reste-t-il ? Des épines…

– Mais nous te resterons fidèles jusqu’à la mort.

– C’est vrai. Jusqu’à la mort ! Et le Père vous bénira pour le réconfort que vous m’apporterez. Entrons dans la maison. Reposons-nous. Au crépuscule, nous partirons pour Béther. »

399.1

­È appena fatto giorno quando gli infaticabili camminatori giungono alle viste di Betsur. Stanchi, sgualciti nelle vesti per un riposo certo molto scomodo nei boschi, guardano con gioia la cittadina ormai prossima, dove sono certi di trovare ospitalità.

I contadini che si recano ai loro lavori sono i primi ad incontrare Gesù, e pensano sia bene lasciare in asso i lavori per tornare in città ad ascoltare il Maestro. E così fanno dei pastori dopo avere chiesto se si trattiene o se non lo fa.

«Lascerò Betsur a sera», risponde Gesù.

«E parlerai, Maestro?».

«Certamente».

«Quando?».

«Subito».

«Noi abbiamo i greggi… Non potresti parlare qui, nelle campagne? Le pecore brucherebbero l’erba e noi non perderemmo la tua parola».

«Seguitemi. Lo farò sui pascoli a settentrione. Devo prima vedere Elisa».

I pastori col loro bastone fanno volgere le pecore, e dietro agli uomini si mettono loro e le loro pecore belanti. Traversano il paese.

399.2

­Ma la notizia è già arrivata alla casa di Elisa. Ed è sulla piazza, che sta davanti alla casa, che Elisa con Anastasica rendono il loro omaggio di discepole al Maestro che le benedice.

«Entra nella mia casa, Signore. Tu l’hai liberata dal dolore, ed essa ti vuole essere conforto in ogni suo abitante e suppellettile», dice Elisa.

«Sì, Elisa. Ma vedi quanto popolo ci segue? Ora parlerò a tutti e poi, dopo l’ora di terza, verrò e sosterò nella tua casa per ripartire a sera. E parleremo fra noi…», promette per consolare Elisa, che sperava un più lungo soggiorno e che fa un viso deluso sentendo le intenzioni di Gesù.

Ma Elisa è buona discepola e non fa obbiezioni. Chiede solo licenza di dare ordine ai servi prima di andare con gli altri dove Gesù si dirige. E lo fa sollecita, ben diversa dalla inerte donna dello scorso anno…

Gesù è già fermo in un vasto prato su cui scherza il sole filtrando dalle fronde leggere di alberi d’alto fusto, che, se non erro, sono frassini, e sta guarendo un bambino e un vecchio, malato il primo di qualche malattia interna, l’altro agli occhi. Non ci sono altri malati e Gesù benedice i piccoli che le madri gli offrono, attendendo paziente che Elisa lo raggiunga insieme ad Anastasica. Eccole, infine.

399.3

­Gesù inizia subito a parlare.

«Popolo di Betsur, ascolta. Lo scorso anno vi ho detto[1] cosa occorre fare per guadagnare il Regno di Dio. Ora ve lo confermo perché non abbiate a perdere ciò che avete guadagnato. È l’ultima volta che il Maestro vi parla così, ad un’assemblea nella quale non manca alcuno. Dopo potrò incontrarvi ancora, per caso, ad uno ad uno, o a piccoli gruppi, sulle vie della nostra patria terrena. Dopo, più tardi ancora, potrò vedervi nel mio Regno. Ma non sarà mai più come ora.

In futuro tante cose vi verranno dette di Me, contro di Me, di voi e contro di voi. Vi vorranno terrorizzare. Io con Isaia vi

dico: non temete, perché Io vi ho redento e vi ho chiamato a nome. Solo coloro che vorranno abbandonarmi avranno ragione di temere. Non coloro che, essendo fedeli, sono miei. Non temete! Siete miei ed Io sono vostro. Né le acque dei fiumi, né le fiamme dei roghi, né le pietre, né le spade potranno separarvi da Me se in Me perseverate, anzi sempre più le fiamme, le acque, le spade e le pietre a Me vi uniranno, e altri Me sarete e il mio premio avrete. Io sarò con voi nelle ore dei tormenti, con voi nelle prove, con voi fino alla morte; e dopo, nulla più ci potrà separare.

Oh! popolo mio! Popolo che Io ho chiamato e radunato, e chiamerò e radunerò più ancora quando sarò innalzato, traendoti tutto a Me, o popolo scelto, popolo santo, non temere, perché Io sono e sarò teco e tu mi annuncerai, popolo mio, e perciò voi che lo componete sarete detti i miei ministri e a voi darò, do fin da ora l’ordine di dire al settentrione, all’oriente, all’occidente e al mezzogiorno, di rendere i figli e le figlie del Dio Creatore, anche quelli degli estremi confini del mondo, perché tutti mi conoscano per loro Re e mi invochino secondo il mio vero Nome, ed abbiano quella gloria per cui sono stati creati e siano la gloria di chi li ha fatti e formati.

Isaia lo dice che le tribù e le nazioni per credere invocheranno dei testimoni della mia gloria. E dove troverò dei testimoni se il Tempio e la Reggia, se le caste potenti mi odiano e mentono per non voler dire che Io sono chi sono? Dove li troverò? Eccoli, o Dio, i miei testimoni! Questi che ho istruiti nella Legge, questi che ho guariti nel corpo e nello spirito, questi che erano ciechi e ora vedono, sordi e ora odono, muti e ora sanno dire il tuo Nome, questi che erano oppressi e sono liberati, tutti, tutti questi ai quali il tuo Verbo è stato Luce, Verità, Via, Vita. Voi siete i miei testimoni, i servi da Me eletti affinché conosciate e crediate e comprendiate che sono proprio Io.

399.4

Sono Io il Signore, il Salvatore. Credetelo per vostro bene. All’infuori di Me non vi è altro salvatore. Sappiate credere questo contro ogni umana o satanica insinuazione. Dimenticate ogni altra cosa che vi sia stata detta da bocca che non è la mia e che sia disforme alla mia parola. Respingete ogni altra cosa che vi possa essere detta nel futuro. Dite, a chiunque vorrà farvi abiurare il Cristo, dite: “Le sue opere parlano al nostro spirito”, e siate perseveranti nella fede.

Molto ho fatto per darvi una fede intrepida. Ho curato i vostri malati e sollevato i vostri dolori, come un Maestro buono vi ho istruiti e come un Amico ascoltati, ho spezzato con voi il pane e spartito la bevanda. Ma queste sono ancora opere di santo e profeta. Altre ne farò, e tali da levare ogni dubbio che le tenebre possano suscitare come il turbine suscita nuvole di tempesta nel sereno di un cielo estivo. Lasciate passare il nembo stando fermi nella carità per il vostro Gesù, per questo Gesù che ha lasciato il Padre per venire a salvarvi e che lascerà la vita per darvi la salute.

Voi, voi che ho amato ed amo ben più di Me stesso, perché non c’è amore più grande di quello di immolarsi per il bene di coloro che si ama, non vogliate essere inferiori a coloro che nella profezia d’Isaia sono detti bestie selvatiche, dragoni e struzzi, ossia gentili, idolatri, pagani, immondi, i quali, quando da Me stesso avrò testimoniato la potenza del mio amore e della mia Natura, vincendo da solo anche la Morte — che è cosa che si può constatare e che nessuno, che non sia menzogna, potrà negare — diranno: “Egli era il Figlio di Dio!”, e vincendo ostacoli, in apparenza insormontabili, di secoli e secoli di paganesimo immondo, di tenebre, di vizio, verranno alla Luce, alla Fonte, alla Vita. Non siate, non siate come troppo Israele che non m’offre olocausto, che non mi onora con le vittime, ma anzi mi dà pena con le sue iniquità e mi fa vittima del suo animo duro, e al mio amore che perdona risponde con l’odio sotterraneo che mi scalza il terreno per farmi cadere, onde poter dire: “Vedete? È caduto perché Dio l’ha fulminato”.

Cittadini di Betsur, siate forti. Amate la mia Parola perché è vera e il mio Segno perché è santo. Il Signore sia sempre con voi, e voi siate con i servi del Signore, tutti uniti, perché ognun di voi sia là dove Io vado e sia fatta un’eterna dimora in Cielo per tutti quelli che, superata la tribolazione e vinta la battaglia, muoiono nel Signore e nel Signore risorgono, in eterno!».

399.5

«Signore, ma che hai voluto dire? Gridi di trionfo e gridi di dolore sono stati nel tuo parlare!», dicono alcuni cittadini.

«Sì. Sei simile a colui che si sa attorniato da nemici», dicono altri.

«E quasi ci dici che noi pure lo saremo», e altri.

«Che c’è nel tuo domani, o Signore?», e altri ancora.

«La gloria!», grida Giuda di Keriot.

«La morte!», sospira Elisa piangendo.

«La Redenzione. Il compimento della mia missione. Non temete. Non piangete. Amatemi. Io sono felice di essere il Redentore. Vieni, Elisa. Andiamo alla tua casa…», e si avvia per il primo fendendo la gente che è turbata da opposte emozioni.

«Ma perché, Signore, sempre questi discorsi?!», brontola, interrogando e rimproverando, Giuda. E aggiunge: «Non sono da re».

Gesù non gli risponde. Risponde invece a suo cugino Giacomo, che gli chiede con l’occhio lucido di pianto: «Perché, o fratello, citi sempre brani del Libro nei tuoi commiati?».

«Onde chi mi accusa non dica che Io farnetico e bestemmio, e onde chi non si vuole arrendere alla realtà delle cose capisca che da sempre la Rivelazione mi ha mostrato Re di un regno non umano, che si disegna, si costruisce e cementa coll’immolazione della Vittima, dell’unica Vittima che può ricreare il Regno dei Cieli, distrutto da Satana e dai progenitori. Superbia, odio, menzogna, lussuria, disubbidienza, hanno distrutto. Umiltà, ubbidienza, amore, purezza, sacrificio, ricostruiranno… Non piangere, donna. Coloro che ami e che attendono, sospirano l’ora della mia immolazione…».

399.6

­Entrano in casa e, mentre ancora gli apostoli si occupano di ristorarsi membra e stomaco, Gesù va nel giardino, ordinato, fiorito, e, solo con Elisa, l’ascolta parlare.

«Maestro, io sola so che Giovanna ti vuole parlare, in segreto. Mi ha mandato Gionata. Ha detto: “Per cose molto gravi”. Neppure la figlia che Tu mi hai dato — e che Tu ne sia benedetto — lo sa. Giovanna ha mandato servi in ogni direzione a cercarti. Ma non ti hanno trovato…».

«Ero molto lontano, e sarei andato ancor più lontano se non mi avesse spronato lo spirito a tornare… Elisa, tu verrai con Me e con lo Zelote da Giovanna. Gli altri rimarranno qui per due giorni in riposo e poi verranno a Bétèr. Tu ritornerai con Gionata».

«Sì, mio Signore…». Elisa lo guarda, materna, lo scruta… Non sa trattenere una parola: «Tu soffri?».

Gesù crolla il capo senza un vero cenno di diniego ma con chiaro sconforto.

«Sono una madre… Tu sei il mio Dio… ma… Oh! mio Signore! Che pensi che voglia Giovanna? Parlavi di morte ed io l’ho capito, perché nel Tempio le vergini molto leggevano le Scritture dove parlano di Te Salvatore, e mi ricordo quelle parole. Parlavi di morte e il tuo viso splendeva di gioia celeste… Ora non splende il tuo volto… Maria mi fu come una figlia… e Tu sei il Figlio di Lei… Perciò, se non è peccato dirlo, ti vedo un poco come figlio mio… Tua Madre è lontana… Ma una madre è al tuo fianco. Benedetto di Dio, non posso sollevare la tua pena?».

«Già la sollevi perché mi ami. Che penso su quanto Giovanna ha da dirmi? La mia vita è come questo roseto. Le rose siete voi, discepole buone. Ma, levate le rose, che restano? Spine…».

«Ma noi ti resteremo fino alla morte».

«È vero. Fino alla morte! Ed il Padre vi benedirà per il conforto che mi darete. Entriamo in casa. Riposiamo. Al tramonto partiremo per Bétèr».


Notes

  1. je vous ai dit, en 209.5/7. Le discours qui suit semble s’appuyer sur Is 43.

Note

  1. vi ho detto, in 209.5/7. Il discorso che segue sembra basarsi su Isaia 43.