Os Escritos de Maria Valtorta

369. Le jeudi avant la Pâque.

369. Quinta-feira antes da Páscoa.

369.1

Sur la route du retour vers la maison de Jeanne, Pierre marche avec le Maître et les deux fils d’Alphée, un peu isolés au milieu des gens qui se pressent sur les routes et séparent l’un de l’autre les nombreux hommes de la petite troupe qui suit Jésus. Pierre demande :

« Voilà, Seigneur : maintenant que nous pouvons parler entre nous, explique-moi une chose à laquelle je pense depuis hier.

– Oui, Simon. Dis-moi de quoi il s’agit, et je te répondrai.

– Depuis hier, je pense à la grande grâce que tu as accordée à Jean, à Antigonée. Elle est immense, tu sais ? Une faveur unique, pour lui seul ! Et pourtant, Syntica aussi en est bien digne… Et enfin, il y a tellement de braves gens qui… mériteraient de te voir… et qui te voient seulement quand tu es à côté d’eux. Nous, par exemple, comme nous aurions été consolés quand tu nous as envoyés par le monde ! Et nous nous sommes parfois trouvés à des moments où un seul mot de toi nous aurait tirés de l’incertitude… Mais tu ne viens jamais à nous… Pourquoi cette différence ?

– Pour conclure, mon Simon, tu es un peu jaloux ?

– Oh, non ! Mais… enfin, je voudrais savoir trois choses : pourquoi à Jean d’En-Dor ; si c’est seulement pour lui ; et s’il ne peut pas arriver qu’un jour cela se produise aussi pour nous, pour moi, par exemple, de te voir miraculeusement et d’apprendre de toi comment me conduire.

– Je vais te répondre : à Jean, parce que c’est un esprit qui a beaucoup de volonté, mais qui, à cause de ses aventures passées, a des faiblesses, plus physiques qu’autre chose, qui pourraient ruiner l’édifice qu’il a construit par sa montée vers Dieu.

369.2

Tu comprends, mon ami ? Quand le passé a été si longtemps sur nous comme une croûte qui a pénétré jusque dans les profondeurs, non seulement il a gravé des marques ineffaçables, mais il laisse en tout homme des tendances indélébiles. Regarde par exemple cette petite maison construite sur la montagne. Les eaux du sol, celles qui descendent de la montagne pendant les pluies, l’ont lentement infiltrée. Maintenant, il y a un chaud soleil, cela va durer des mois. Mais les moisissures qui ont pénétré la chaux resteront toujours comme des taches de lèpre. La maison a été abandonnée parce qu’on l’a déclarée lépreuse. En d’autres temps plus sévères, la maison aurait été totalement démolie, selon la Loi[1]. Pourquoi ce désastre est-il arrivé à cette pauvre demeure ? Parce que ses propriétaires n’ont pas prévu de creuser des petits fossés tout autour pour empêcher les eaux de stagner à la base, et dévier loin du côté adossé à la montagne les eaux qui en descendent. Maintenant, non seulement le bâtiment est en mauvais état, mais il est miné par l’humidité. Si quelqu’un de bien décidé pensait à ces travaux et remettait la maison en état, en décapant les murs et en remplaçant les briques pourries par des neuves, elle pourrait encore servir. Néanmoins, elle présenterait toujours des faiblesses telles que, dans un tremblement de terre, elle serait la première à s’écrouler. Jean a été pénétré pendant des années par les poisons malfaisants du monde. Il a mis toute sa volonté à en dégager son âme redevenue vivante, mais dans la base cachée dans la partie inférieure, il est resté des faiblesses… L’esprit est fort, mais la chair est faible, et la chair déchaîne aussi des tempêtes quand ses excitations se joignent aux éléments du monde, capables de secouer le moi. Jean… Quel tourbillonnement des souvenirs d’autrefois a provoqué ce qui est arrivé ! Moi, je viens en aide à sa résistance, à sa purification, à sa victoire sur cette résurgence du passé. J’apporte, comme je le peux, quelque réconfort à sa trop grande souffrance. Jean le mérite, et il est juste d’aider une volonté sainte à l’assaut de laquelle se lance toute la perversité du monde.

369.3

Es-tu convaincu ?

– Oui, Maître. C’est… à lui seul que tu te manifestes ? »

Jésus regarde en souriant Pierre, qui l’examine par en-dessous et ressemble à un enfant qui observe le visage de son père. Il répond :

« Pas à lui seul. A d’autres aussi, qui sont au loin pour construire leur sainteté au milieu des difficultés et dans la solitude.

– Qui est-ce ?

– Tu n’as pas besoin de le savoir. »

Jacques, fils d’Alphée, demande :

« Et nous, par exemple, quand nous serons seuls, et qui sait à quel point tourmentés par le monde ? Tu ne nous aideras pas par ta présence ?

– Vous aurez le Paraclet et ses lumières.

– C’est bien… Mais moi… je ne le connais pas… et… je pense que je n’arriverai jamais à le comprendre. Toi, au contraire… Je dirai : “ Oh ! voici le Maître ! ” et je te demanderai quoi faire, avec la certitude que c’est toi…» dit Pierre. Et il achève : « Le Paraclet ! Trop élevé pour le pauvre pêcheur que je suis ! Qui sait comment sa parole est difficile à saisir et comme il est… léger : un souffle qui passe… Qui le remarque ? Moi, j’ai besoin qu’on me secoue, qu’on crie, pour que ma caboche s’éveille et puisse comprendre. Mais toi, si tu m’apparais, je te vois, et alors… Promets-moi, et même promets-nous que tu nous apparaîtras, à nous aussi. Mais comme ça, hein ? En chair et en os, pour qu’on te voie bien et qu’on t’entende bien.

– Et si je viens pour vous faire des reproches ?

– Peu importe ! Mais, au moins – n’est-ce pas, vous deux ? – nous saurons ce qu’il faut faire ! »

Les deux fils d’Alphée sont du même avis.

« Eh bien ! je vous le promets. Quoique, soyez-en sûr, le Paraclet saura se faire comprendre de vos âmes. Mais je viendrai vous dire : “ Jacques, fais ceci ou cela. Simon-Pierre, ce n’est pas bien d’agir ainsi. Jude, fortifie-toi pour être prêt à ceci ou à cela. ”

– D’accord ! Maintenant, je suis plus tranquille. Et viens souvent, s’il te plaît ? Car je serai comme un pauvre enfant perdu… qui ne sait que pleurer et… faire n’importe quoi… »

Pierre en pleurerait presque dès maintenant…

369.4

Jude demande :

« Ne pourrais-tu pas le faire pour tous dès maintenant ? Je veux dire : pour ceux qui doutent, pour les coupables, pour les renégats. Peut-être un miracle…

– Non, mon frère. Le miracle fait beaucoup de bien, le miracle de cette espèce spécialement, quand il est accompli au temps et au lieu voulus à des personnes qui ne sont pas coupables par malice. Accordé à des personnes qui le sont, il accroît leur culpabilité car il augmente leur orgueil. Ils prennent le don de Dieu pour une faiblesse de Dieu qui les supplie, eux les orgueilleux, de lui permettre de les aimer. Ils prennent ce don de Dieu pour le fruit de leurs grands mérites. Ils se disent : “ Dieu s’humilie devant moi, parce que je suis saint. ” C’est alors leur ruine complète. La ruine d’un Marc, fils de Josias, par exemple, et d’autres avec lui… Malheur, malheur à qui prend cette voie satanique. Le don de Dieu se change en lui en poison de Satan. C’est l’épreuve la plus grande et la plus assurée du degré d’élévation et de volonté sainte chez une créature, que d’être gratifiée de dons extraordinaires. Très souvent, cette personne en est enivrée humainement, et de spirituelle elle devient tout humanité, puis elle descend et devient démoniaque.

– Dans ce cas, pourquoi Dieu les accorde-t-il ? Il vaudrait mieux ne pas le faire !

– Simon, fils de Jonas, pour t’apprendre à marcher, ta mère t’a-t-elle toujours tenu dans les langes et dans ses bras ?

– Non. Elle me mettait par terre et me laissait les jambes libres.

– Mais tu es tombé ?

– Oh ! un nombre infini de fois ! D’autant plus que j’étais très… Enfin, tout petit, j’avais la prétention d’agir par moi-même et de tout bien faire.

– Et maintenant, tu ne tombes plus ?

– Il ne manquerait plus que ça ! Maintenant, je sais qu’il est dangereux de grimper sur le dossier d’un siège, que prétendre se servir des gouttières pour descendre du toit par le plus court chemin, c’est une erreur, que vouloir voler depuis le figuier jusqu’à l’intérieur de la maison, comme si on était un oiseau, c’est de la folie. Mais quand j’étais petit, je l’ignorais. Et si je ne me suis pas tué, c’est vraiment un mystère. Cependant, j’ai appris tout doucement à bien me servir de mes jambes et aussi de ma tête.

– Alors Dieu a bien fait de te donner des jambes et une tête, et ta mère de te laisser apprendre à tes dépens ?

– Bien sûr !

– C’est ce que Dieu fait avec les âmes. Il leur accorde des dons et, tel une mère, il avertit et enseigne. Mais ensuite chacun doit déterminer par lui-même comment il s’en servira.

– Et s’il est idiot ?

– Dieu n’accorde pas de dons aux idiots. Eux, il les aime parce qu’ils sont malheureux, mais il ne leur donne pas ce dont ils ne comprendraient pas l’usage.

– Mais s’il leur en accordait et qu’ils s’en servaient mal ?

– Dieu les traiterait d’après ce qu’ils sont : des incapables et donc des irresponsables. Il ne les jugerait pas.

– Et si quelqu’un, qui était intelligent quand il les a reçus, devient ensuite imbécile ou fou ?

– Si c’est par maladie, il n’est pas coupable de ne pas employer le don qu’il a eu.

– Mais… un de nous, par exemple ? Marc, fils de Josias… ou… ou un autre, voilà ? !

– Ah ! dans ce cas, mieux vaudrait pour lui n’être pas né ! Mais c’est ainsi que se fait la séparation des bons et des mauvais… Opération pénible, mais juste.

369.5

– Mais que dites-vous de beau ? Il n’y a rien pour nous ? demandent les autres apôtres qui, étant donné la largeur de la route, ont pu rejoindre Jésus.

– Nous parlions de beaucoup de choses. Jésus m’a dit une parabole sur la lèpre des maisons. Je vous la raconterai plus tard, répond Pierre.

– Quelle superstition, cependant ! » déclare Judas sur un ton doctoral. « Vraiment digne de cette époque-là. Les murs n’attrapent pas la lèpre. Les anciens, ces abrutis, prêtaient aux vêtements et aux murs des propriétés qui appartiennent aux animaux. Ce sont là des contes ridicules et qui nous rendent nous-mêmes ridicules.

– Tu as tort, Judas. Sous une figure imagée qui s’imposait pour les esprits de ce temps-là, on poursuivait un grand but qui répondait à de saintes prévoyances. Il en est de même de beaucoup d’autres préceptes de l’ancien Israël, des préceptes qui assuraient la santé du peuple. Conserver un peuple en bonne santé est le devoir des législateurs, c’est honorer Dieu et le servir, car le peuple est constitué de créatures de Dieu. Il ne faut donc pas le négliger, alors qu’on ne néglige pas les animaux et les plantes. Les maisons dites lépreuses n’ont pas, il est vrai, la maladie charnelle de la lèpre. Mais elles ont des défauts de construction et de situation qui les rendent malsaines et qui se manifestent par les taches qu’on appelle “ lèpre des murs ”. A la longue, elles deviennent insalubres pour l’homme et, en outre, dangereuses à cause des risques d’écroulement. C’est donc avec raison que la Loi a imposé des prescriptions et ordonne l’abandon et leur réfection ou même leur démolition si, après leur reconstruction, elles reprennent leur mauvais aspect.

– Mais qu’est-ce que cela fait, un peu d’humidité ? On l’assèche avec des brasiers.

– Et si le moisi ne se voit pas à l’extérieur, la décrépitude augmente. L’humidité se développe dans les profondeurs et érode les murs et, un beau jour, la maison s’écroule et ensevelit ceux qui s’y trouvent. Judas, Judas ! Il vaut mieux avoir une surveillance exagérée qu’être imprudent !

– Moi, je ne suis pas une maison !

– Tu es celle de ton âme. Ne permets pas que le mal s’infiltre dans ta maison et qu’elle s’effrite… Veille à la sauvegarde de ton âme. Veillez tous.

– Je le ferai, Maître. Mais dis-moi franchement si tu es impressionné par les paroles de ma mère. Cette femme est malade, elle voit des ombres. Je dois la faire soigner. Guéris-la, Maître.

– Moi, je la réconforterai. Mais toi seul peux la guérir en calmant son inquiétude.

– Inquiétude sans fondement, tu peux en être sûr, Seigneur !

– Cela vaut mieux ainsi, Judas. Cela vaut mieux. Mais toi, cherche à la supprimer par une conduite toujours plus juste. Et si cette inquiétude est apparue, il y a sûrement une raison. Effaces-en même le souvenir, et ta mère et moi te bénirons.

369.6

– Maître, tu crains que je sois d’accord avec Marc, fils de Josias ?

– Je ne crains rien.

– Tant mieux ! Car je cherchais justement à le convaincre. Et je crois que c’était mon devoir. Personne ne le fait. J’ai du zèle pour les âmes, moi !

– Veille à ce que cela ne te fasse pas de mal ! dit Pierre avec bonhomie.

– Que veux-tu dire ? dit Judas sur un ton agressif.

– Rien de plus que ceci : pour toucher ce qui brûle, il faut prendre un isolant.

– Et quoi, dans notre cas ?

– Quoi ? Une grande sainteté.

– Et moi, je ne l’ai pas, n’est-ce pas ?

– Ni toi, ni moi, ni aucun de nous. Donc… nous pourrions nous brûler et en rester marqués.

– Et alors, qui s’occupera des âmes ?

– Le Maître, pour l’instant. Après, ce sera nous, quand, selon sa promesse, nous aurons les moyens pour le faire.

– Mais moi, je veux le faire avant. Il n’est jamais trop tôt de travailler pour le Seigneur.

– Je crois que tu as raison. Mais je pense que le premier travail pour le Seigneur, c’est sur nous qu’il faut le faire. Aller prêcher la sainteté aux autres, avant de nous la prêcher à nous-mêmes…

– Tu es égoïste !

– Pas du tout.

– Si.

– Non. »

La dispute commence. Jésus s’interpose :

« Pierre a raison en grande partie. Toi aussi, tu as un peu raison. Car la prédication doit s’appuyer sur des faits. Il faut donc se sanctifier pour pouvoir dire : “ Faites ce que je dis, parce que c’est juste. ” Et cela confirme ce que dit Pierre. D’un autre côté, le travail sur les autres âmes nous sert à former la nôtre, car il nous oblige à nous rendre meilleurs pour ne pas entendre des observations de ceux que nous voulons convertir. Mais nous voici à la maison de Jeanne… Entrons nous réjouir de l’amour d’être parmi des ouvriers du Seigneur et prêcher les temps futurs par les faits. »

369.1

No caminho de volta para a casa de Joana, enquanto estão um pouco isolados, indo pelo meio das pessoas que se aglomeram nas estradas, e se separam um do outro os que vão acompanhando Jesus, Pedro, que vai ao lado do Mestre e com os dois filhos de Alfeu, pergunta:

– Eis aí, Senhor. Agora que podemos falar um pouco entre nós, dize-me uma coisa em que desde ontem à tarde estou pensando.

– Sim, Simão. Dize-me, que eu responderei.

– Desde ontem à tarde, eu estou pensando na grande graça que Tu concedeste a João, em Antigônio. Mas, sabes Tu que ela é bem grande? É uma coisa extraordinária. E concedida somente a ele! E, no entanto, também Síntique a merece muito… Pois, afinal, há tantas pessoas boas que mereceriam ver-te… e que não te veem a não ser quando já estão perto de Ti. Nós, por exemplo, como seríamos consolados, quando nos mandas pelo mundo? E por vezes temos certos momentos em que a tua palavra nos teria tirado da incerteza… Mas Tu a nós não vens nunca… Por que essa diferença?

– Concluindo, tu, meu Simão, és um pouco ciumento?

– Naaão! Mas… em resumo, eu quereria saber três coisas: Por que a João de Endor. Se é só a ele. E se não é possível que um dia isso aconteça também conosco, comigo, por exemplo, podendo eu ver-te milagrosamente e saber de Ti como é que devo proceder.

– E Eu vou te responder. A João, porque tem um espírito muito cheio de boa vontade, apesar de suas desventuras passadas. Ele tem suas fraquezas, mais físicas do que outras, e elas poderiam arruinar o edifício que ele construiu de sua elevação a Deus.

369.2

Vê, meu amigo? O passado, que ficou durante muito tempo sobre nós, como uma crosta que penetra até às suas profundezas, gravou nele sinais indeléveis, não só isso, como deixa tendências indeléveis em cada homem. Olha, por exemplo aquele casebre construído ao pé do morro. As águas do solo e as que escorrem do morro durante as chuvas, pouco a pouco foram penetrando nele. Agora o sol está quente, e durante meses assim estará. Mas o mofo que penetrou na cal estará sempre presente, parecendo-se com as manchas de lepra. E a casa é, então, abandonada, porque é declarada leprosa. Em outros tempos menos zombeteiros do que estes, a casa teria sido demolida completamente, segundo a Lei[1]. Por que aconteceu uma coisa assim àquela pobre casa? Porque os proprietários dela não tiveram o cuidado de abrir valetas ao redor dela, para não deixarem que se empoçasse a água ao pé das paredes, desviando para longe do lado em que a casa se apoia no monte, as águas que dele descem. Mas agora a casa, não só está feia, mas solapada pela umidade. Se alguém, cheio de boa vontade, pensasse em todos aqueles trabalhos, e depois a limpasse, raspando as paredes, substituindo os tijolos mofados por outros novos, ela poderia ser ainda usada. Mas ela apresentaria sempre certas fraquezas, e, no caso de haver um terremoto, seria a primeira a desmoronar. João foi penetrado, durante anos pelos venenos do mal do mundo. Ele procurou, com sua vontade, cerceá-los de sua alma, que havia voltado à vida. Mas na base escondida na carne, em sua parte inferior, haviam ficado algumas fraquezas… O espírito é forte, mas sua carne é fraca, e ela também desencadeia suas tempestades quando aos seus estímulos se unem os elementos do mundo, capazes de comover o eu. João!… Tentar remover partículas do passado, foi o que causou tudo o que lhe aconteceu! Eu ajudo a resistência dele, sua depuração, a vitória sobre o passado, que sempre quer reerguer-se, dou-lhe consolo em seu grande sofrimento, como posso. Pois ele o merece. E porque é justo ajudar a uma vontade santa, contra a qual se lançou de assalto toda a maldade do mundo.

369.3

Estás persuadido?

– Sim, Mestre. E… é só a ele que te mostras?

Jesus sorri, olhando para Pedro, que está olhando para Ele, de baixo para cima, e parecendo um menino, que olha para o rosto do pai. E responde:

– Não é só a ele. Também a outros que estão longe, tentando construir a sua santidade, com muita dificuldade, fazendo isso sozinhos.

– Quem são eles?

– Isso não é necessário saber.

Tiago de Alfeu pergunta:

– E a nós, por exemplo, quando estivermos sozinhos e talvez sendo atormentados pelo mundo?… Não nos ajudarás com a tua presença?

– Vós tereis o Paráclito com as suas luzes.

– Está bem… Mas eu… eu não o conheço… e penso que não chegarei nunca a compreendê-lo. Tu, porém… Eu direi: “Oh! Aqui está o Mestre”, e te perguntarei o que fazer, tendo a certeza de que és Tu… –diz Pedro.

E termina dizendo:

– O Paráclito é alto demais para o pobre pecador! Quem sabe se Ele fala difícil, e rápido como um sopro que passa… Quem vai perceber a presença dele? Eu preciso de um safanão, de um grito para que a minha cachola desperte e eu possa compreender. Mas Tu, se me apareces, eu te vejo, e então!… Promete-me, ou melhor, promete a nós que nos aparecerás a nós também. Mas, assim como estás, sabes?! Assim com tua carne e teu sangue. Que te possamos ver bem, e ouvir-te melhor.

– E, se Eu viesse para censurar?

– Não importa! Mas, pelo menos, — não é verdade, vós dois? — pelo menos saberemos o que se tem que fazer!

Os dois filhos de Alfeu fazem sinal de que estão de acordo.

– Está bem, Eu vo-lo prometo. Por enquanto, acreditai nisso: o Paráclito saberá fazer-se compreender pelas vossas almas. Mas Eu virei dizer-vos: “Tiago, faze isto ou aquilo. Simão Pedro, não está bem que tu faças assim, assim. Judas, fortalece-te para estares pronto para isto ou para aquilo.”

– Oh! Muito bem. Agora eu estou mais tranquilo: E virás frequentemente, não? Porque eu serei como um pobre menino perdido e que só sabe chorar e… fazer coisas não boas.

E Pedro quase começa a chorar…

369.4

Judas Tadeu pergunta:

– Não poderias fazer isso para todos, desde agora? Eu quero dizer: para os que estão em dúvida, para os culpados, para os renegadores. Talvez um milagre…

– Não, meu irmão. O milagre faz muito bem, especialmente um milagre desses, quando se faz em tempo e lugar, a pessoas não maliciosamente culpadas. Feito para pessoas maliciosamente culpadas, aumenta a culpabilidade delas, porque aumenta a sua soberba. Elas tomam o dom de Deus como uma fraqueza de Deus, que suplica a eles, os orgulhosos, que lhe permitam amá-los. Tomam o dom de Deus como um produto dos seus grandes méritos. E dizem uns aos outros: “Deus se humilha diante de mim porque eu sou santo.” E, então, a ruína é completa. A ruína de um Marcos de Josias, por exemplo e, com a dele, a de outros. Ai, ai de quem quer ir por esse caminho satânico. O dom de Deus para ele se transforma em veneno de Satanás. É a prova maior e mais segura do grau de elevação e de vontade santa em um homem ser ele agraciado com dons extraordinários. Muitas vezes o homem fica humanamente inebriado com aqueles dons, e, de espiritual vai-se tornando completamente humano, e depois se torna satânico.

– E, então, por que Deus os concede? Melhor seria que não os concedesse!

– Simão de Jonas, para fazer-te aprender a andar tua mãe te conservou sempre enrolado em faixas e em seus braços?

– Não. Ela me punha no chão com as pernas livres.

– Mas será que vocé caiu?

– Oh! Inúmeras vezes! E foram até muitos mesmo, porque desde pequeno eu tinha a pretensão de fazer tudo por mim mesmo e de querer fazer tudo bem.

– Mas, agora, não cais mais?

– Só faltava isso! Agora eu sei que andar por cima do espaldar de uma cadeira é perigoso, que pretender fazer uso dos tubos coletores para descer do telhado por eles para o pátio é um erro, e que voar da figueira para dentro de casa, como se fossemos passarinhos é uma doideira. Mas, quando eu era pequeno, não sabia. E como eu não me matei é um mistério. Mas pouco a pouco fui aprendendo a fazer bom uso das pernas e também do cérebro.

– Então, Deus fez bem em dar-te pernas e cérebro, e tua mãe em deixar-te aprender às tuas custas?

– Certamente.

– É assim que Deus faz com as almas. Dá-lhes os seus dons e, como uma mãe, faz suas advertências e ensina. Mas depois cada um deve raciocinar sobre como é que vai ter que usá-los por si mesmo.

– E, se ele for um hebetado?

– Deus não dá os seus dons aos hebetados. A esses Ele os ama, porque são uns infelizes, mas não lhes dá o que eles não compreenderiam, se o tivessem.

– Mas, se Ele lhos desse e eles o usassem mal?

– Deus os trataria conforme o que eles são: incapazes e, portanto, irresponsáveis. E não os julgaria.

– E, se alguém é inteligente quando os recebe, mas depois vira um abobado ou doido?

– Se é por doença, ele não é culpado por não fazer uso do que recebeu.

– Mas… um de nós, por exemplo. Josias… ou… ou algum outro, então?

– Oh! então. Melhor teria sido para ele que não tivesse nascido! Mas é assim que se separam os bons dos maus. É uma operação dolorosa, mas justa.

369.5

– Mas, o que estais falando de bom? Não dizeis nada disso a nós?

–perguntam outros apóstolos que, visto que é largo o caminho, podem reunir-se ao redor de Jesus.

– Nós estávamos falando de muitas coisas. Jesus me contou uma parábola sobre a lepra das casas. Depois, eu vo-la contarei –diz Pedro.

– Mas, que superstições! São coisas dignas daquele tempo. As paredes não apanham lepra. Os antigos, uns tolos, atribuíam às vestes e às paredes, certas propriedades dos animais. Coisas ridículas, e que nos tornam ridículos –ensina Iscariotes, como um doutor.

– Mas não são como tu dizes, Judas. Debaixo de uma aparência, que era necessária para as mentes daquele tempo, existia um grande objetivo preparado por santas previdências. É como muitos outros preceitos do velho Israel. São preceitos voltados para a saúde do povo. Conservar um povo são. O dever dos legisladores, é honrar a Deus e servi-lo, porque o povo é composto por criaturas de Deus. Isso não pode, pois, ficar descuidado porque não se pode deixar descuidados nem os animais, nem as plantas. As casas chamadas leprosas não têm, é verdade, a doença carnal, que é a lepra. Mas elas têm os defeitos de construção e colocação, que as tornam doentias e que aparecem nas manchas chamadas “lepra das paredes”. Com o correr do tempo, elas se tornam para o homem não só doentias mas também perigosas, porque vão-se inclinando para o desmoronamento. Por isso, bem prescreve a Lei impondo o abandono delas ou a reconstrução ou até a destruição se, depois de reconstruídas, voltarem a aparecer doentes.

– Oh! Mas é um pouco de umidade! Que tem isso? Enxuga-se com uns braseiros.

– É uma umidade que não se vê por fora e então o engano aumenta. A umidade vai nascendo nas partes internas e vai roendo, e um belo dia a casa desmorona, e enterra quem estiver dentro dela. Judas, Judas! É melhor ter um exagero de vigilância, do que ser imprudentes!

– Eu não sou uma casa.

– És a casa de tua alma. Não deixes que na casa se infiltrem o mal e as rachaduras… Vela pela incolumidade de tua alma. Velai todos.

– Eu velarei, Mestre. Mas, dize-me a verdade, não estarás impressionado com as palavras de minha mãe? Aquela mulher está doente. Ela já está vendo sombras. Eu preciso tratar da cura dela. Cura-a para mim, Tu, Mestre.

– Eu lhe darei algum conforto. Mas só tu é que a podes curar, acalmando suas angústias.

– Angústias sem fundamento. Podes crer, Senhor.

– Melhor assim, Judas. É melhor assim. Mas tu, procura anulá-las com uma conduta cada vez mais justa. Se elas surgiram, deverá haver alguém que as causou. Anula até a lembrança disso e tua mãe e Eu te abençoaremos.

369.6

– Mestre, tens medo que eu estivesse de acordo com Marcos de Josias?

– Eu não tenho medo de nada.

– Ah! Ainda bem. Porque eu até que estava tentando convencê-lo. E acho que era o meu dever. Nenhum outro faz isso! Eu tenho zelo pelas almas!

– Fica atento para que isso não te faça mal –diz Pedro com simplicidade.

– Que queres dizer? –agride-o Judas.

– Nada mais do que isto: que, para tocar em uma coisa que queima, protejas as mãos com algum isolante…

– Em nosso caso, qual deverá ser o isolante?

– Qual? Uma grande santidade.

– E, eu não a tenho, não é verdade?

– Nem tu, nem eu, nem ninguém de nós. Por isso… podemos queimar-nos, e ficar marcados.

– E, então, quem se ocupará com as almas?

– Por enquanto, o Mestre. Depois, quando, segundo a promessa dele, nós tivermos os meios para o podermos fazer, aí nós o faremos.

– Mas eu quero fazer antes. Nunca é cedo demais para trabalhar pelo Senhor.

– Eis, eu acho que falaste bem. Mas também acho que o primeiro trabalho pelo Senhor há de ser feito em nós mesmos. Ir pregar a santidade aos outros, antes que a nós mesmos…

– És um egoísta.

– De modo nenhum.

– Sim.

– Não.

A discussão começa. Mas Jesus intervém:

– Pedro tem razão em muitos pontos. Tu também tens um pouco de razão. Porque a pregação deve apoiar-se nos fatos. Por isso, é preciso que alguém se santifique antes de poder dizer: “Fazei isto que eu digo, porque é justo.” E isso aprova o que disse Pedro. Mas também trabalhar sobre os espíritos dos outros serve para formar o nosso próprio espírito, porque nos obriga a melhorar-nos para não termos que ficar ouvindo as observações que nos fazem aqueles que estamos querendo converter. Mas já estamos chegando à casa de Joana… Entremos para participarmos do amor, por estarmos entre operários do Senhor e para pregarmos, com nossas obras, quando chegarem os tempos do futuro.


Notes

  1. selon la Loi, que l’on trouve en Lv 14, 33-57.

Notas

  1. segundo a Lei, que está em Levítico 14,33-57.