Os Escritos de Maria Valtorta

277. Dans les jardins de Marie de Magdala.

277. Em Magdala, nos jardins de Maria.

277.1

Jésus n’est plus au même endroit qu’à la dernière vision, mais il se trouve dans un vaste jardin qui se prolonge jusqu’au lac. La maison se trouve au-delà du jardin, ou plutôt au milieu, précédée et entourée de ce jardin qui en arrière se prolonge au moins trois fois plus que sur les côtés et en avant de la maison. Il y a des fleurs, mais surtout des arbres, des bosquets et de tranquilles coins de verdure clos autour de vasques de marbre précieux, comme des pavillons autour de tables et de sièges en pierre. Il devait y avoir des statues ici et là, le long des sentiers et au centre des vasques mais, à présent, il n’en reste que le piédestal pour rappeler leur souvenir près des lauriers et des buis ou pour se mirer dans les bassins remplis d’une eau limpide.

La présence de Jésus avec ses disciples et celle de gens de Magdala, parmi lesquels le petit Benjamin qui avait osé dire[1] à Judas qu’il était méchant, me fait penser que ce sont les jardins de la maison de Marie-Madeleine… revus et corrigés en vue de leur nouvelle fonction par la suppression de ce qui aurait pu produire le dégoût et le scandale ou rappeler le passé.

Le lac n’est qu’un crêpé soyeux gris-bleu qui reflète le ciel sur lequel courent des nuages chargés des premières pluies de l’automne. Et pourtant il est beau aussi sous cette lumière tranquille et paisible d’un jour qui, pour n’être pas serein, n’est pas tout à fait pluvieux. Ses rives n’ont plus beaucoup de fleurs mais, en revanche, sont colorées par ce grand peintre qu’est l’automne et présentent des coups de pinceaux ocre et pourpre, et la pâleur exténuée des feuilles mourantes pour les arbres et les vignes qui changent de couleur avant de céder à la terre leur vêtement vivant.

Il y a tout un coin, dans le jardin d’une villa sur le lac comme celle-ci, qui rougit comme si du sang avait débordé dans les eaux par la présence d’une haie aux branches flexibles auxquelles l’automne a donné une teinte cuivrée qui reflète un brasier alors que, sur les saules répandus sur la rive à peu de distance, on voit trembler leur feuillage glauque argenté, fin et encore plus pâle que d’ordinaire avant de mourir.

277.2

Jésus ne regarde pas ce que je vois. Il regarde de pauvres mala­des à qui il accorde la guérison. Il regarde des vieux mendiants auxquels il donne de l’argent. Il regarde des enfants que des mères lui présentent pour qu’il les bénisse. Il regarde avec pitié un groupe de sœurs qui lui parlent de la conduite de leur frère unique qui a fait mourir leur mère de chagrin et les a ruinées. Elles le prient, ces pauvres femmes, de les conseiller et de prier pour elles.

« Bien sûr que je prierai. Je prierai Dieu de vous donner la paix et afin que votre frère se convertisse et se souvienne de vous, qu’il vous rende ce qu’il vous doit et surtout qu’il vous aime de nouveau. Car, s’il fait cela, il fera tout le reste. Mais vous, l’aimez-vous ou y a-t-il en vous de la rancœur ? Est-ce que vous lui pardonnez du fond du cœur ou bien est-ce que votre chagrin est du dédain ? Car lui aussi est malheureux, plus que vous. Et malgré ses richesses, il est plus pauvre que vous, et il faut en avoir pitié. Il n’a plus l’amour et il n’a pas l’amour de Dieu. Voyez-vous combien il est malheureux ? Vous, à commencer par votre mère, au moment de votre mort vous terminerez dans la joie la vie triste qu’il vous a fait mener, mais lui, non. Au contraire, il passerait de sa fausse jouissance actuelle à un tourment éternel et atroce. Venez près de moi. Je m’adresserai à tous, en vous parlant à vous. »

Jésus se dirige alors vers le centre d’une pelouse parsemée de buissons de fleurs, au milieu de laquelle il devait y avoir auparavant une statue. Il en reste maintenant la base, entourée d’une haie basse de myrtes et de petites roses.

277.3

Jésus tourne le dos à cette haie et commence à parler. Tous se taisent et se groupent autour de lui.

« Que la paix soit avec vous. Ecoutez.

Il est dit[2] : “ Aime ton prochain comme toi-même. ” Mais, sous ce nom, de qui s’agit-il ? Du genre humain pris dans son ensemble. Ensuite, plus particulièrement, de tous les hommes de la même nation ; plus particulièrement encore, de tous ses concitoyens ; puis, en resserrant toujours plus le cercle, de toute sa parenté ; enfin, dernier cercle de cette couronne d’amour resserrée comme les pétales d’une rose autour du cœur de la fleur, l’amour pour ses frères de sang : ce sont les premiers des prochains. Le centre du cœur de la fleur d’amour, c’est Dieu : l’amour pour lui est le premier qu’il faut avoir. Autour de son centre, voici l’amour pour les parents, le second qu’il faut avoir parce que les parents sont réellement les petits ‘Dieu’, de la terre, puisqu’ils nous créent et coopèrent avec Dieu pour nous créer, sans compter qu’ils s’occupent de nous avec un amour inlassable. Autour de cet ovaire qui flamboie de pistils et exhale les parfums les plus choisis des amours, se serrent les cercles des différents amours. Le premier est celui des frères nés du même sein et du même sang duquel nous naissons.

Mais comment faut-il aimer son frère ? Seulement parce que sa chair et son sang sont les mêmes que les nôtres ? Les oisillons rassemblés dans un nid savent en faire autant. Eux, en fait, n’ont que cela de commun : ils sont nés d’une même couvée et ont en commun sur la langue la saveur de la salive maternelle et paternelle. Nous, les hommes, nous sommes plus que des oiseaux, nous avons plus que la chair et le sang. Nous avons le Père, en plus d’un père et d’une mère. Nous avons une âme et nous avons Dieu qui est le Père de tous. Voilà pourquoi il faut savoir aimer son frère comme frère, à cause du père et de la mère qui nous ont engendrés, et comme frère à cause de Dieu qui est le Père universel.

Il faut donc l’aimer d’un amour spirituel en plus de l’amour charnel. L’aimer non seulement à cause de la chair et du sang, mais à cause de l’esprit que nous avons en commun. Aimer, comme il se doit, l’esprit plus que la chair de notre frère, car l’esprit est supérieur à la chair. Parce que Dieu le Père est plus grand que l’homme père. Parce que la valeur de l’esprit est supérieure à la valeur de la chair. Parce que notre frère serait beaucoup plus malheureux de perdre Dieu le Père que l’homme père. La privation du père homme est déchirante, mais ne rend qu’à moitié orphelin. Elle ne blesse que ce qui est terrestre, notre besoin d’aide et de caresses. Mais l’esprit, s’il sait croire, n’est pas blessé par la mort du père. Au contraire, pour le suivre là où le juste se trouve, l’esprit du fils s’élève, comme attiré par la force de l’amour. Et en vérité, je vous dis que cela est amour, amour de Dieu et du père, monté par son esprit au lieu où réside la sagesse. Il s’élève vers ces lieux où Dieu est plus proche, et agit avec une plus grande droiture parce qu’il ne manque ni de cette aide véritable que sont les prières du père qui maintenant sait aimer complètement, ni du frein que lui donnent la certitude que maintenant son père voit, mieux que pendant sa vie, les œuvres de son fils, et le désir de pouvoir le retrouver en menant une vie sainte.

C’est pour cela qu’il faut se préoccuper davantage de l’âme que du corps de son frère. Ce serait un bien pauvre amour, celui qui s’adresse seulement à ce qui périt en négligeant ce qui ne périt pas et qui, si on le néglige, peut perdre la joie éternelle. Trop nombreux sont ceux qui se fatiguent pour des choses inutiles, qui s’épuisent pour ce qui n’a qu’un intérêt relatif, en perdant de vue ce qui est vraiment nécessaire. Les vraies sœurs, les bons frères ne doivent pas seulement se préoccuper de garder en ordre les vêtements, de préparer les repas ou d’aider leurs frères par leur travail. Mais ils doivent se pencher sur leur âme, en écouter la voix, en percevoir les défauts, et avec une affectueuse patience, peiner pour leur donner une âme qui respire la santé et la sainteté, s’ils reconnaissent en cette voix et en ces défauts un danger pour leur vie éternelle. Et ils doivent, s’ils ont péché contre eux, s’appliquer à pardonner et à obtenir pour eux le pardon de Dieu par leur retour à l’amour sans lequel Dieu ne pardonne pas.

277.4

Il est dit dans le Lévitique : “ N’aie pas de haine dans ton cœur pour ton frère, mais reprends-le publiquement pour n’être pas chargé de péchés à cause de lui. ” Mais, de l’absence de haine à l’amour, il y a encore un abîme. Il peut vous paraître que l’antipathie, l’absence de relations et l’indifférence ne sont pas des péchés parce que ce n’est pas de la haine. Non. Je viens vous apporter de nouvelles lumières sur l’amour, et par conséquent sur la haine, car ce qui éclaire le premier dans tous ses détails sait éclairer la seconde dans tous ses détails. L’élévation même du premier vers les hautes sphères entraîne une plus grande séparation d’avec la seconde, car plus le premier s’élève, plus la seconde sombre dans un abîme toujours plus profond.

Ma doctrine est perfection. Elle est finesse de sentiment et de jugement. C’est la vérité sans métaphores ni périphrases. Et je vous dis que l’antipathie, l’absence de relations et l’indifférence sont déjà de la haine. Simplement parce qu’elles ne sont pas de l’amour. Le contraire de l’amour est la haine. Pouvez-vous donner un autre nom à l’antipathie ? Au détachement d’un être ? A l’indifférence ? Celui qui aime éprouve de la sympathie pour celui qu’il aime. Donc, celui qui éprouve de l’antipathie ne l’aime plus. Celui qui aime, même si la vie l’éloigne matériellement de l’être aimé, continue de lui être proche en esprit. Donc, si on se sépare d’un autre par l’esprit, on ne l’aime plus. Celui qui aime n’éprouve jamais d’indifférence pour l’aimé : au contraire, tout ce qui se rapporte à lui l’intéresse. Si donc on est indifférent à un autre, c’est signe qu’on ne l’aime plus. Vous voyez donc que ces trois choses sont des ramifications d’une même plante : celle de la haine.

277.5

Or qu’arrive-t-il dès qu’une personne que nous aimons nous offense ? Quatre-vingt-dix fois sur cent, si la haine n’arrive pas, c’est l’antipathie, l’éloignement ou l’indifférence qui surviennent. Non, n’agissez pas ainsi. Ne glacez pas votre cœur par ces trois formes de la haine. Aimez. Mais vous vous demandez : “ Comment le pouvons-nous ? ” Je vous réponds : “ Comme Dieu le peut, lui qui aime même celui qui l’offense, d’un amour douloureux, mais toujours bon. ” Vous dites : “ Et comment allons-nous faire ? ” Je donne la loi nouvelle sur les rapports avec le frère coupable, et je dis : “ Si ton frère t’offense, ne l’humilie pas en public en le reprenant devant tout le monde, mais pousse ton amour jusqu’à cacher la faute de ton frère aux yeux du monde. ” Car tu en tireras un grand mérite aux yeux de Dieu, en coupant par amour toute satisfaction à ton orgueil.

Ah ! Comme l’homme aime faire savoir qu’il a été offensé et qu’il en a souffert ! Il va comme un mendiant fou, non pas pour demander une obole d’or au roi, mais il va vers d’autres sots et miséreux comme lui quémander des poignées de cendre, du fumier et des gorgées de poison brûlant. C’est ce que le monde donne à celui qui a été offensé et qui va, en se plaignant et demandant quelque réconfort. Dieu, le Roi, donne de l’or pur à celui qui, étant offensé mais sans rancœur, ne va pleurer qu’à ses pieds sa douleur et vient lui demander, à lui, l’Amour et la Sagesse, un réconfort d’amour et un enseignement pour une circonstance pénible. Si donc vous voulez du réconfort, allez à Dieu et agissez avec amour.

Moi, je vous le dis, en corrigeant la loi ancienne : “ Si ton frère a péché contre toi, va le reprendre en particulier, de toi à lui seul. S’il t’écoute, tu as gagné ton frère et, en même temps, de nombreuses bénédictions de Dieu. Mais si ton frère, entêté dans sa faute, ne t’écoute pas et te repousse, toi, pour qu’on ne dise pas que tu es complice de la faute ou indifférent au bien spirituel de ton frère, prends avec toi deux ou trois témoins sérieux, bons et sûrs, reviens avec eux vers ton frère et, en leur présence, répète avec bienveillance tes observations afin que les témoins puissent, de leur bouche, dire que tu as fait tout ce que tu as pu pour corriger saintement ton frère ! C’est là le devoir d’un bon frère, puisque le péché qu’il a commis à ton égard est une blessure pour son âme et que tu dois te préoccuper de son âme. Si cela aussi ne sert à rien, fais-le savoir à la synagogue pour qu’elle le rappelle à l’ordre au nom de Dieu. Et s’il ne se corrige même pas dans ce cas et qu’il repousse la synagogue ou le Temple comme il t’a repoussé, considère-le comme un publicain et un païen. ”

277.6

Agissez ainsi envers vos frères de sang ou ceux qui vous sont liés par une fraternité d’amour. Car, même avec votre prochain le plus éloigné, vous devez agir avec sainteté, sans avidité, sans vous montrer inexorables, sans haine. Et quand ce sont des différends pour lesquels il est nécessaire de s’adresser aux juges et que tu y vas avec ton adversaire, je te dis, ô homme qui te trouves souvent par ta faute dans une plus mauvaise situation, de t’efforcer, pendant que tu es en chemin, de te réconcilier avec lui, que tu aies tort ou raison. Car la justice humaine est toujours imparfaite et, généralement, l’astuce l’emporte sur la justice et le coupable pourrait passer pour innocent, et toi, l’innocent, pour le coupable. Il t’arriverait alors, non seulement de ne pas voir ton droit reconnu, mais de perdre aussi ton procès et, alors que tu es innocent, d’être considéré comme coupable de diffamation ; alors le juge t’enverrait à l’exécuteur de justice qui ne te laisserait pas partir avant que tu n’aies payé jusqu’au dernier centime.

Sois conciliant. Ton orgueil en souffre-t-il ? Fort bien. Ta bourse se vide-t-elle ? Mieux encore. Il suffit que ta sainteté grandisse. N’ayez pas un amour nostalgique de l’or. Ne soyez pas avides d’éloges. Faites que ce soit Dieu qui vous loue. Agissez en sorte de vous constituer un grand trésor au Ciel. Et priez pour ceux qui vous offensent, afin qu’ils se repentent. Si cela arrive, eux-mêmes vous rendront honneur et vous restitueront vos biens. S’ils ne le font pas, Dieu y veillera.

Allez, maintenant, car c’est l’heure du repas. Qu’il reste seulement les mendiants pour s’asseoir à la table des apôtres. Que la paix soit avec vous. »

277.1

Jesus não está mais onde estava na última visão. Mas está em um vasto jardim, que se estende até o lago, além do qual, ou melhor, no meio do qual há uma casa precedida e rodeada por este jardim que, do lado de trás, porém, se prolonga pelos menos três vezes o espaço que tem aos lados e à frente da casa.

Nele há flores, mas, mais do que outras coisas, há árvores, pequenos bosques e recantos verdes, como que cercados por piscinas de mármore precioso, que mais parecem quiosques, que estão ao redor de mesas e cadeiras de pedra. E haveria estátuas aqui e ali, tanto ao longo dos caminhos, como passando por entre as piscinas. Restam delas ainda os pedestais, como uma lembrança ao lado dos loureiros e buxos, ou a espelhar-se nas piscinas cheias de água límpida.

A presença de Jesus com os seus e a de pessoas de Magdala, entre as quais está o pequeno Benjamim, aquele que teve a coragem de dizer[1] a Iscariotes que ele era mau, me faz pensar que estes sejam os jardins da casa de Madalena… revistos e corrigidos agora para o seu novo uso, tendo sido tiradas deles todas aquelas coisas que podiam causar desgosto e escândalo, fazendo lembrar o passado.

O lago está todo encrespado, com uma cor cinzento-azulada, refletindo o céu, pelo qual vão passando, sem rumo certo, nuvens trazendo a carga das primeiras chuvas do outono. Mas, assim mesmo, ele está belo, com esta luz parada e pacífica de um dia que não está sereno, mas também ainda não de todo chuvoso. Suas margens não têm mais tantas flores como antes e contudo, em compensação, vão sendo pintadas aqui e ali pelo grande pintor que é o outono, e vão mostrando pinceladas de ocre ou de púrpura, junto a uma fraca palidez das folhas, que estão morrendo nas árvores, e dos vinhedos, que vão perdendo suas cores, antes de entregarem à terra suas vestes vivas. Há um ponto, no jardim de uma casa de campo, que está à beira do lago como ela, que está avermelhando agora, como se das águas estivesse transbordando sangue, ao longo de uma sebe de ramos flexíveis, que o outono fez ficar cor de cobre, iluminado por fogo, enquanto os salgueiros esparsos por sobre as margens, não muito longe, estão tremendo em suas folhas azul-prateadas, leves, mais pálidas ainda do que costumam estar, antes de morrerem.

277.2

Jesus não olha para aquilo que eu olho. Olha os pobres doentes, aos quais está concedendo a cura. Olha para velhos mendigos, aos quais dá dinheiro. Olha para crianças que as mães lhe apresentam, a fim de que Ele as abençoe. E olha piedosamente para um grupo de irmãs, que lhe contam a conduta do seu único irmão, que foi causa da morte da mãe, pela angústia que por ele lhe foi causada, lhe pedem, estas pobres mulheres, que Ele lhes de conselho, e reze por elas.

– Com certeza, Eu rezarei. Rezarei para que Deus vos dê paz, e para que vosso irmão se converta e se lembre de vós, dando-vos o que é justo e, sobretudo, para que ele volte a amar-vos. Porque, se ele fizer isso, fará tudo mais. Mas, vós o amais, ou estais com raiva dele? Vós o perdoais de coração ou esse vosso choro é pela raiva que tendes dele? Pois ele também é infeliz. E mais do que vós. E, mesmo com as suas riquezas, ele está mais pobre do que vós e é preciso ter dó dele. Ele não tem mais o vosso amor, e está sem o amor de Deus. Estais vendo como ele está infeliz? Vós e vossa mãe, com a morte acabareis ficando alegres por terminardes esta triste vida que ele vos fez viver. Mas ele, não, pelo contrário, da falsa alegria de agora, ele passaria para um tormento eterno e atroz. Vinde para perto de Mim. Falarei a todos, ao falar a vós.

E Jesus se encaminha para o centro de um prado, cheio de moitas floridas, ao centro do qual, há tempo, deve ter havido uma estátua. Agora aí ainda se vê o pedestal, rodeado por uma sebe baixa de mirto e de roseiras miúdas.

277.3

Jesus se abaixa naquela sebe e faz o ato de falar. Todos se calam, e se aglomeram em volta dele.

– A paz esteja convosco. Ouvi.

Foi dito[2]: “Ama a teu próximo como a ti mesmo.” Mas, quem está no próximo? Está todo o gênero humano, tomado de um modo geral. Depois, em sentido mais restrito, todos os conterrâneos. Depois, sempre em sentido mais restrito, todos os parentes. E, enfim, como no último círculo desta coroa de amor, fechada como as pétalas de uma rosa ao redor do coração da flor, o amor aos irmãos pelo sangue, que são os primeiros próximos. O centro do coração da flor do amor é Deus, e o amor para com Ele é o primeiro que se há de ter. Ao redor deste centro está o amor aos pais, o segundo que se há de ter, porque realmente o pai e a mãe são os pequenos “deuses” da terra, criando-nos, e cooperando com Deus para criar-nos, além de cuidarem de nós com um amor incansável. Em torno desse ovário, que está chamejante de pistilos e exalando os perfumes dos amores mais seletos, eis que se concentram os círculos dos diversos outros amores. O primeiro é o devido aos irmãos nascidos do mesmo seio e do mesmo sangue do qual nós nascemos.

Mas por que é que tem que ser amado o irmão? Será porque sua carne e seu sangue são iguais aos nossos? Isto até os passarinhos, unidos em seu ninho, sabem fazer. Na verdade, eles têm apenas isto em comum: terem nascido de uma única ninhada e terem de comum sobre a língua o sabor da saliva da mãe e do pai. Nós, homens, somos mais do que os passarinhos. Temos mais do que a mesma carne e o mesmo sangue. Temos um pai, uma mãe e um sangue. Temos um Pai, além de um pai e uma mãe. Temos uma alma, e temos Deus, Pai de todos. E, então, é preciso saber amar o irmão como irmão, amar o irmão pelo pai e pela mãe que nos tem gerado e como irmão por Deus, que é Pai universal.

Deveis amá-lo, pois, espiritualmente, mais do que carnalmente. Amá-lo, não só pela carne e pelo sangue, mas pelo espírito, que nós temos em comum. Amar, como se deve, amar mais o espírito do que a carne do nosso irmão. Porque o espírito é mais do que a carne, visto que o Pai, que é Deus, é mais do que o pai que é homem. Porque o valor do espírito é maior do que o valor da carne. Porque o nosso irmão seria muito mais infeliz, se perdesse o Pai, que é Deus, do que se perdesse o pai que é homem. A orfandade, quanto ao pai que é homem, já é uma dor dilacerante, mas ela não é mais do que uma orfandade. Ela nos priva do que é terreno, quando temos necessidade de ajuda e de carícias. Mas o espírito, se ele souber crer, não fica lesado pela morte do pai. Pelo contrário, para acompanhá-lo até lá onde o justo se encontra, o espírito do filho sobe, como que atraído pela força do amor. E, em verdade, Eu vos digo que isto é amor, amor a Deus e ao pai, que subiu com o seu espírito a um lugar de sabedoria. Sobe para os lugares onde está mais perto de Deus, e age com mais retidão, porque não lhe falta a verdadeira ajuda, que são as orações do pai, que agora sabe amar perfeitamente, nem lhe falta a segurança, que agora lhe é dada pela certeza, por estar o pai agora vendo, melhor do que em vida, as obras do filho e pelo desejo de poder unir-se a ele por meio de uma vida santa.

Por isso é preciso preocupar-se mais com o espírito do que com o corpo do próprio irmão. Seria um amor bem pobre o que se interessasse só pelo que perece, descuidando-se do que não perece e que, tendo sido deixado de lado, pode levar a perder-se a alegria eterna. Muitíssimos são os que se cansam com coisas inúteis e se esforçam para conseguir o que tem apenas um mérito relativo, perdendo assim de vista o que é realmente necessário. As boas irmãs, os bons irmãos não devem preocupar-se somente de ter bem compostas as suas vestes, preparados os alimentos ou então de ajudar com o seu trabalho os irmãos. Eles devem inclinar-se sobre os seus espíritos e ouvir a voz deles, procurar perceber os defeitos e, com amorosa paciência, afadigar-se para dar a eles um espírito sadio e santo, se, naquelas vozes e naqueles defeitos virem algum perigo para a sua vida eterna. E devem, se ele pecou contra eles, esforçar-se para perdoar e para que ele seja perdoado por Deus, tendo ele voltado ao amor, sem o que Deus não perdoa.

277.4

Está dito no Levítico: “Não odeies o teu irmão no teu coração, mas repreende-o publicamente para não ficares responsável pelos pecados cometidos por ele.” Mas, do não odiar ao amar, há um abismo de distâncias. Pode parecer-vos que a antipatia, o afastamento e a indiferença não sejam pecados, porque não chegam a ser ódio. Não. Eu não venho dar luzes novas ao amor, e necessariamente também não ao ódio, porque o que torna claro em cada caso o primeiro, sabe tornar claro em cada caso também o segundo. A mesma elevação para altas esferas pelo primeiro, traz consigo, em consequência, um maior afastamento pelo segundo, porque, quanto mais o primeiro se eleva, parece que o segundo se afunda, cada vez mais para baixo.

A minha doutrina é perfeição. É uma fineza de sentimentos e de juízo. É verdade sem metáforas e paráfrases. E Eu vos digo que antipatia, afastamento e indiferença já são ódio, simplesmente porque não são amor. Pois o contrario do amor é o ódio. Podereis dar outro nome à antipatia? Ao ato de afastar-vos de alguém? À indiferença? Quem ama tem simpatia para com o amado. Portanto, se o considera antipático, já não o ama. Quem ama, ainda que os negócios da vida o afastem materialmente do amado, continua a estar perto dele com seu espírito. Portanto, se um se afasta de outro com o espírito, não mais o ama. Quem ama nunca tem indiferença para com o amado, mas, ao contrário, tudo dele lhe interessa. Logo, se alguém tem indiferença por outro, é sinal de que não mais o ama. Vós, pois, estais vendo que estas três coisas são ramificações de uma mesma planta: a do ódio.

277.5

Ora, que é que acontece, quando alguém que nós amamos nos ofende? Em noventa por cento, se não cresce um ódio, crescem a antipatia, o afastamento e a indiferença. Não. Não façais assim. Não fiqueis com um coração gelado, por causa dessas três formas de ódio. Amai. Mas vós estais perguntando uns aos outros: “Como poderemos?” Eu vos respondo: “Como o pode Deus, que ama até a quem o ofende. É um amor doloroso, mas sempre bom.” Vós dizeis: “E como fazer?” Eu dou a nova lei, tendo em vista o irmão culpado, e digo: “Se o teu irmão te ofende, não o aviltes publicamente, repreendendo-o publicamente, mas obriga o teu amor a andar para a frente e a esconder a falta do teu irmão aos olhos do mundo.” Porque com isto terás grande mérito aos olhos de Deus, fechando assim, por amor, a porta de todos os desejos do teu orgulho.

Oh! Como agrada ao homem fazer que se saiba que ele foi ofendido e que com isso sofreu! Ele vai, como um mendigo louco, não pedir moedas de ouro ao rei, mas vai a outros, tolos e pedintes como ele, pedir mãozadas de cinza e de estrume, e uns goles de um tóxico que queima. Isto é o que o mundo dá ao ofendido, que vai lastimando-se, e pedindo a esmola de um consolo. Deus, o Rei, dá ouro puro a quem, tendo sido ofendido, vai, sem rancor, sozinho chorar a seus pés a sua dor, e pedir a Ele, que é Amor e Sabedoria. um conforto de amor e de ensinamento pela contingência de estar ele sofrendo. Portanto, se quiserdes conforto, ide a Deus, e agi com amor.

Eu vos digo, corrigindo a lei antiga: “Se teu irmão pecou contra ti, vai corrigi-lo entre ti e ele somente. Se ele te ouvir, ganhaste novamente o teu irmão. E, junto com ele, ganhaste muitas bênçãos de Deus. E, se o teu irmão não te ouvir, mas te rejeitar, obstinado em sua culpa, tu, para que não se diga que tu estás consentindo nela, ou que és indiferente ao bem do espírito fraterno, toma contigo duas ou três testemunhas sérias, boas, confiáveis, e com elas volta ao teu irmão e, benignamente, repete na presença delas as tuas observações, a fim de que as testemunhas possam por suas bocas dizer que tu fizeste tudo o que podias para, com santidade, corrigir o teu irmão. Porque este é o dever de um bom irmão, visto que o pecado contra ti, feito por ele, é uma lesão à alma dele, e com a alma dele tu deves te preocupar. Se isso também não der resultado, leva o assunto ao conhecimento da sinagoga, para que ela o chame de novo à ordem, em nome de Deus. Se nem com isto ele se corrigir, e rejeitar a sinagoga e o Templo, como rejeitou a ti, considera-o, então, um publicano, um pagão.”

277.6

Fazei assim com os irmãos pelo sangue e com os irmãos pelo amor. Porque até com o vosso próximo mais afastado deveis agir com santidade, sem avidez, sem inexorabilidade, sem ódio. E, quando são causas pelas quais se torna preciso ir aos juízes, e tu vais a eles com o teu adversário, Eu te digo, ó homem, que muitas vezes estarás indo ao encontro de males maiores, por tua culpa, e Eu te digo que procures fazer tudo o que for possível, enquanto vais indo pela estrada, para te reconciliares com ele, tanto se tiveres razão, como se não a tiveres. Porque a justiça humana é sempre imperfeita, e geralmente o astuto ganha na justiça, podendo o culpado passar por inocente, e tu, inocente, passares por culpado. E, então, te aconteceria, não somente não teres como reconhecido o teu direito, mas também perderes a causa, e de inocente passares para a lista dos culpados por difamação, e o juiz te passaria para o executor da justiça, e este não te deixaria ir embora, sem que tivesses pago até o último centavo.

Procura, pois, ser conciliador. O teu orgulho sofre com isso? Melhor ainda. Basta que a tua santidade cresça. Não tenhas saudade do ouro. Não sejais ávidos de louvores. Fazei que seja Deus quem vos louve. Procurai fazer para vós uma bolsa no Céu. E rezai por aqueles que vos ofendem. Para que se arrependam. Se isso acontecer, eles mesmos vos prestarão honras e bens. E, se eles não fizerem isso, disso Deus cuidará.

Ide agora, que é hora da refeição. Fiquem aqui somente os mendigos, para se assentarem à mesa dos apóstolos. A paz esteja convosco.


Notes

  1. osé dire, en 184.7.
  2. Il est dit : en Lv 19, 17-18, qui comprend la citation suivante de 277.4.

Notas

  1. a coragem de dizer, em 184.7.
  2. Foi dito, em Levítico 19, 17-18, que compreende a citação sucessiva em 277.4.